Une équipe internationale de chercheurs, dont un membre du CNRS, a publié les résultats de son étude sur la résistance des prairies aux événements climatiques extrêmes dans le magazine Nature, courant octobre. Elle se base sur 46 expériences menées sur la diversité végétale des prairies et conclut qu'"une biodiversité élevée augmente la résistance des prairies à une large gamme d'événements climatiques (sécheresse, canicule, pluies extrêmes)".
Il s'agit d'un nouvel angle de recherche. Habituellement, les études portent plus sur la capacité des écosystèmes à se remettre des événements climatiques et non pas sur leur capacité à y résister. Dans le détail, les scientifiques indiquent que "sur l'ensemble des études et événements climatiques considérés, il s'avère que la productivité des communautés végétales à faible diversité (qui ne comprennent qu'une ou deux espèces) s'écarte d'environ 50% de son niveau normal pendant un événement climatique, alors que celle des communautés à haute diversité (qui comprennent 16 à 32 espèces), ne s'en écarte que d'environ 25%". L'étude démontre toutefois que la présence d'une forte biodiversité dans l'écosystème n'a pas d'impact sur sa résilience sous un an.
Les chercheurs alertent ainsi sur le phénomène d'érosion de la biodiversité lié à l'activité humaine. Ils souhaitent également prolonger leur étude pour notamment déterminer quelle biodiversité doit être protégée pour assurer la stabilité du fonctionnement des écosystèmes.