Ce mercredi 13 juillet, le tribunal administratif de Marseille a considéré que l'arrêté préfectoral de la bioraffinerie de la Mède (Bouches-du-Rhône), se basant sur la nouvelle étude d'impact de l'exploitant TotalÉnergies, « était régularisé », déplorent les associations Greenpeace et France Nature Environnement, qui vont faire appel de cette décision.
Cette audience fait suite à un premier jugement du tribunal, rendu le 1er avril 2021, qui avait enjoint à la préfecture des Bouches-du-Rhône de modifier l'arrêté d'exploitation du 16 mai 2018 (1) du site de La Mède. La juridiction exigeait, outre la limitation de la quantité d'huile de palme importée, la réalisation par le groupe pétrolier d'une nouvelle étude incluant les impacts climatiques de la raffinerie.
Dans un communiqué, les deux associations requérantes regrettent la décision du tribunal administratif de Marseille « qui ouvre grand la porte à l'opacité des industriels sur leur méthode de calculs des émissions de gaz à effet de serre et de flouer les juridictions en agitant des certificats de durabilité ».
TotalÉnergies a décidé de cesser ses importations d'huile de palme sur le site de La Mède à compter de janvier 2023. « La raffinerie restera toutefois approvisionnée par des huiles végétales brutes importées (colza, tournesol, soja…), dont la culture fera concurrence à la production alimentaire. Son impact sur le climat est donc toujours d'actualité », pointent du doigt les associations environnementales.