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Actu-Environnement

Bon état écologique des eaux : un défi à Paris et en petite couronne

Qu'en est-il du bon état écologique des eaux à Paris et en petite couronne ? Un point sur les actions menées par le service de police de l'eau de la DRIEE.

Eau  |    |  G. Dode

"Lutter contre les pollutions de l'eau et restaurer la qualité des milieux", telles sont les deux grandes orientations visées par la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (DRIEE) pour atteindre l'objectif d'un bon état écologique fixé par la directive cadre sur l'eau (DCE) (1) .

Pour les masses d'eau de Paris et de la proche couronne, l'objectif, déterminé par le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Seine-Normandie (2) , est l'atteinte du bon état écologique en 2021 ou 2027, par dérogation au délai cible européen de 2015, précise la DRIEE. En charge de la police de l'eau, celle-ci décrit un état contrasté de ces masses d'eau.

Amélioration des pratiques

Le plan d'actions pour 2012-2015 (3) qu'elle a établi devrait permettre aux services et établissements constituant la Mission interdépartementale inter-services de l'eau de Paris Proche Couronne (MIISE PPC) d'agir selon certaines priorités. Concernant la qualité de l'eau, les actions envisagées visent notamment la protection des captages d'eau potable et la réduction des polluants.

"A Paris, le nombre d'espèces de poissons observées s'est amélioré sur une période de 20 ans, passant de 5 à 30", indique la DRIEE. Mais l'amélioration de la qualité de l'eau de la Seine et de ses affluents passe aussi par une "amélioration des pratiques", estime-t-elle, notamment en renforçant la réglementation. Des efforts seraient ainsi à fournir en matière de traitement en stations d'épuration et de collecte des eaux usées (mise aux normes des systèmes d'assainissement).

Intégrer la nature en ville et améliorer le cadre de vie des habitants

Les rivières de Paris Proche Couronne auraient subi de fortes modifications de leur morphologie selon la DRIEE. "Sur les grands axes fluviaux, la Seine et la Marne, les contraintes liées à l'utilisation humaine sont extrêmement fortes notamment via le transport fluvial, le transport routier ou ferroviaire, les canalisations et réseaux divers (eau, électricité, téléphonie…), mais également la densité de l'urbanisation". Sur ce point, la période 2012-2015 devrait voir émerger les premières réalisations issues du projet Grand Paris sur un fleuve relativement petit au regard des pressions qu'il subit, rappelle-t-elle. "La prise en compte des objectifs d'amélioration de la qualité des eaux et des milieux en amont de ces projets d'aménagement est donc déterminante".

Le service police de l'eau de la DRIEE compte 10 spécialistes mobilisés quotidiennement sur Paris et trois départements de la proche couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis). Ils agissent pour le compte du préfet en réglementant l'ensemble des usages de l'eau dans le milieu naturel (fleuves, rivières, nappes, canaux, lacs), en délivrant les autorisations d'usage de l'eau (prélèvements, rejets, aménagement de rivière) et en contrôlant ces usages. "Plus d'un milliard de litres d'eau est ainsi prélevé et rejeté quotidiennement, par près de 2.000 tuyaux sous le contrôle de la DRIEE", affirme-t-elle.
Malgré une urbanisation dense, des habitats propices à la faune et à la flore sauvages subsisteraient (espaces protégés, zones humides, frayères, espaces forestiers et agricoles). "Les pressions qu'ils subissent, leur rareté même, rendent donc l'enjeu de leur préservation primordial", souligne la DRIEE.

Par ailleurs, les efforts des collectivités grâce aux travaux de renaturation ou de restauration de certaines rivières, comme la Bièvre dans le Val-de-Marne, contribuent à atteindre le bon état écologique, explique-t-elle. "Ils constituent une opportunité d'intégrer la nature en ville et d'améliorer le cadre de vie des habitants". Ainsi, des projets d'aménagements des berges sont en cours. Ceci constitue "un enjeu déterminant à long terme dans l'atteinte du bon potentiel écologique", affirme la DRIEE.

Autre objectif primordial selon elle, la libre circulation des espèces aquatiques sur l'ensemble d'un cours d'eau. Pour ce faire, à l'horizon 2020, les barrages de Paris Proche Couronne devront être équipés de passes à poissons.

Une mobilisation au quotidien

"Atteindre le bon état de toutes les eaux selon le calendrier fixé par la DCE sur un territoire urbain dense comme Paris et la petite couronne demande une mobilisation quotidienne de tous les acteurs concernés", conclut la DRIEE.

L'action de l'ensemble de ces acteurs permettra la mise en œuvre de la stratégie pluriannuelle de l'Etat, fixée en 2012, selon laquelle des objectifs de lutte contre les pollutions et la restauration des milieux ont été arrêtés.

1. Consulter la directive
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2000:327:0001:0072:FR:PDF
2. Consulter le Sdage
http://www.eau-seine-normandie.fr/index.php?id=1490
3. Consulter le plan d'actions
http://webissimo.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/MIISE_Plan_action_PPC_2012_2015_web_cle24ee39.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Les sociétés privées qui gèrent les services des eaux en France et en Isle de France ne sont jamais avares pour se distribuer des satisfecits. Au prix où est vendu le m3, le minimum est d'avoir une qualité irréprochable. Si les eaux minérales sont polluées au niveau de traces par les médicaments, on peut se poser la même question quant aux eaux traitées. Des traces sont-elles inoffensives pour la santé ? Rien n'est moins sûr.

RealWheel | 05 avril 2013 à 13h10 Signaler un contenu inapproprié

Il faut donc arrêter de prendre des médicaments et laisser crever les gens pour atteindre les objectifs de la DCE? C'est ça?

Albatros | 09 avril 2013 à 11h30 Signaler un contenu inapproprié

on se rend malade en avalant toutes sortes de médicaments inutiles ce sont ceux ci qu'on doit supprimer et aussi toutes les drogues données aux animaux d'élevage il y a déjà de quoi faire!

coppelia | 10 avril 2013 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié

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