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Actu-Environnement

Fongicides SDHI : Pollinis attaque la prolongation de l'autorisation du boscalid

Le 23 février, l'association Pollinis a annoncé le dépôt d'un recours devant le Tribunal de l'Union européenne pour contester la prolongation « abusive », accordée par la Commission européenne, de l'autorisation de mise sur le marché du boscalid. Il s'agit d'un fongicide inhibiteur de la succinate déshydrogénase (SDHI), commercialisé par le géant allemand de la chimie BASF. Ce type de fongicide est très utilisé dans l'agriculture pour éliminer champignons et moisissures qui affectent les cultures.

En 2018, un collectif de scientifiques et de médecins alertait déjà sur les risques potentiels des SDHI pour la santé de l'homme. « Cette substance active de la classe des SDHI est la plus utilisée en Europe, et l'un des pesticides les plus fréquemment détectés dans l'environnement et l'alimentation », pointe l'association.

Approuvé en 2008 pour dix ans  la période maximale –, le boscalid devait faire l'objet d'une réévaluation en 2018 par l'Agence sanitaire européenne (Efsa) afin d'obtenir un éventuel renouvellement de son approbation. « Mais des retards inexpliqués ont entravé cette procédure de réexamen, poussant la Commission à prolonger année après année son autorisation. Pour justifier ces prolongations, la Commission européenne estime que l'évaluation du boscalid a été retardée pour des raisons indépendantes de la volonté des demandeurs et qu'il y a donc lieu de prolonger la validité de [sa] période d'approbation afin d'accorder le temps nécessaire à la réalisation de l'évaluation », expliquait Pollinis en juillet 2022.

Si la réglementation européenne prévoit la possibilité de prolonger, à titre transitoire, la durée d'approbation d'une substance en cas de retard dans la procédure de réévaluation, « cette possibilité est en réalité utilisée par la Commission pour des durées excessives et de manière systématique pour pallier des retards chroniques dans les procédures », regrette l'association.

Selon Pollinis, 180 substances actives, dont 119 pesticides de synthèse, bénéficieraient à ce jour de prolongations « abusives », sur les 453 substances autorisées en Europe, et « 34 d'entre elles ont vu leur approbation prolongée à plusieurs reprises depuis au moins cinq ans ».

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