Le directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI), Nicolas Dufourcq, et sa vice-présidente, Ségolène Royal, ont présenté le 22 avril le bilan du premier trimestre d'activité de l'établissement, à l'occasion de son second conseil d'administration. Après le préfinancement du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), le prêt pour l'innovation, le préfinancement du crédit d'impôt recherche et la garantie renforcement de la trésorerie, c'est "un apport de 630 millions d'euros supplémentaires qui a été injecté dans l'économie au premier trimestre 2013" par BPI France Financement (ex-Oséo) et qui est "en cours de versement aux PME et ETI", a indiqué la BPI dans un communiqué. Sur cette somme, 455,7 millions concernent le préfinancement du CICE. A ces nouveaux produits s'ajoutent les financements traditionnels de BPI financement (ex-Oseo), avec notamment 1,7 milliards d'euros de "crédits garantis", 54,9 millions d'euros de prêts à la création d'entreprises et 193 millions d'euros d'avances remboursables ou prêts à taux zéro pour l'innovation.
La seconde branche de la banque, BPI investissement (issu du Fonds stratégique d'investissement (FSI), de CDC Entreprises et de FSI Régions) a pour sa part investi pour 300 millions d'euros au 1e trimestre avec pour objectif un investissement direct annuel de 1,3 milliard, "soit 23 % du total". Les équipes du FSI ont par ailleurs "continué de travailler sur la mise en place des nouveaux fonds sectoriels ferroviaire et nucléaire".
Quid du financement de la transition énergétique ?
Le 15 mai, la BPI présentera au Parlement le projet de doctrine d'intervention de l'établissement sur lequel a planché le conseil d'administration. Dans un communiqué, la Fondation Nicolas Hulot ''souhaite savoir très concrètement comment la BPI compte faire du financement de la transition énergétique l'une de ses priorités''. Sur les 42 milliards d'euros d'intervention de la BPI, "combien seront consacrés à la transition énergétique? Se donne-t-on un objectif minimum (par exemple annuel) d'intervention sur ces filières ? 15 Mds€? 20 Mds€? A minima, il y aura-t-il au moins un suivi trimestriel des montants publics investis par la BPI dans la transition énergétique ?", s'interroge l'organisation environnementale qui estime que "la concentration des moyens publics sur les filières concernées est une nécessité". La BPI "est concernée au premier rang", selon la Fondation.