Forte disparité des pratiques d'écoute entre les lycées
L'étude met en évidence une forte disparité des pratiques d'écoute entre les lycées : plus les lycéens évoluent dans un milieu bruyant (zone urbaine dense avec de fortes concentrations d'infrastructures de transport, lycée professionnel ou technique avec ateliers ), plus ils écoutent leur baladeur fort. Ceci peut aisément s'expliquer par le fait que, pour pouvoir écouter correctement la musique, il est nécessaire d'avoir un différentiel d'au moins 12 dB entre le niveau d'écoute et le bruit de fond résiduel, rappelle Bruitparif tout en constant que les élèves ne prennent pas forcément la peine de diminuer le volume de leur baladeur lorsqu'ils se retrouvent dans des ambiances plus calmes.
Par ailleurs, un élève sur deux, et près d'un adulte sur 3 de la communauté scolaire sont exposés au cours de leur journée au lycée à des niveaux de bruit dépassant 80 dB(A) en moyenne cumulée.
Selon, l'observatoire Bruitparif, 1 lycéen sur 10 présente un déficit auditif, ce qui serait le double d'il y a dix ans et 5 à 10 % des utilisateurs de baladeur risquent des pertes auditives irréversibles*. L'observatoire rappelle notamment que l'OMS recommande de ne pas écouter de musique à l'aide d'écouteurs, de manière quotidienne, à des niveaux supérieurs à 85 dB(A) en moyenne sur 1 heure ou qui dépassent 110 dB(A) en LAmax. Il précise aussi qu'il existe une réglementation sur les baladeurs**. Les baladeurs vendus sur le marché français ne peuvent excéder une puissance sonore de sortie de 100 dB (SPL). La tension de sortie maximale est également limitée à 150 mV. Les baladeurs doivent en outre porter un message à caractère sanitaire ou un pictogramme précisant que, à pleine puissance, l'écoute prolongée du baladeur peut endommager l'oreille de l'utilisateur, souligne l'observatoire du bruit en Ile-de-France.
*Avis du comité scientifique des risques émergents et nouveaux de la commission européenne rendu publique en octobre 2008
** Arrêté du 24 juillet 1998 complété par l'arrêté du 8 novembre 2005
Article publié le 24 juin 2009