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Sobriété énergétique des Step (3/5) : Un bilan positif pour Cagnes-sur-Mer

La nouvelle station d'épuration Aéris de Cagnes-sur-Mer affiche un bilan énergétique positif. Pour cela, elle a misé sur la récupération et les économies d'énergie, les panneaux solaires thermiques et surtout la production de biogaz.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  D. Laperche
Sobriété énergétique des Step (3/5) : Un bilan positif pour Cagnes-sur-Mer
Environnement & Technique N°385
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°385
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« Dès la genèse du projet, notre souhait était de changer la perception de la station d'épuration pour qu'elle soit aussi considérée comme productrice de ressources », dévoile Jean-Marc Campeggio, directeur-adjoint chargé des réseaux de la Métropole Nice-Côte d'Azur. Située à Cagnes-sur-mer, la nouvelle station Aéris traite, depuis 2020, les eaux usées de la ville, mais aussi celles de Villeneuve-Loubet, de La Colle-sur-Loup et de Saint-Paul-de-Vence, pour une capacité de 160 000 équivalents habitants.

Pour répondre à cet objectif de bilan énergétique positif, les efforts ont tout d'abord porté sur les économies réalisables grâce à des choix de matériels électriques et électromécaniques à rendement élevé (EFF1). La même démarche lors de la construction a permis à la station d'obtenir la mention « very good » de la certification britannique de performance énergétique des bâtiments Breeam (1) . « Nous avons également choisi un traitement primaire par flottation - moins consommateur d'énergie – et un traitement secondaire par biofiltres, qui est divisé en six modules, explique Jean-Marc Campeggio. Comme ils sont énergivores – du fait de l'aération -, nous ne démarrons que les biofiltres nécessaires au traitement du flux entrant à l'instant t. »

Par ailleurs, la station dispose de 223 m2 de panneaux solaires thermiques et est équipée de pompes à chaleur pour récupérer les calories des eaux usées, mais également celles des compresseurs du biogaz et des condensats du sécheur. L'ensemble de l'énergie récoltée contribue à chauffer le digesteur ou le sécheur. « Notre sécheur est à basse température : il évapore une tonne d'eau à l'heure avec une température à peine supérieure à 40 °C », précise Jean-Marc Campeggio.

Du biogaz pour compenser les consommations

La station mise ensuite, afin de compenser sa consommation énergétique, sur la production de biogaz, injecté une fois épuré sous forme de biométhane dans le réseau. Pour alimenter les deux digesteurs de 2 600 m3, les boues de la station voisine de Saint-Laurent-du-Var, distante de 8 km sont également acheminées. « Il faut veiller à un approvisionnement continu avec des boues de qualité continue pour ne pas perturber le fonctionnement du digesteur, alerte Jean-Marc Campeggio. Même sur un trajet assez court de 8 km, les vibrations, les chocs peuvent modifier la consistance des boues. Nous compensons en suivant très étroitement la constance de la concentration des boues. »

Avec cet apport de boues complémentaires, le bilan énergique de la station semble être sur la bonne voie. « Nous ne recevons les boues de Saint-Laurent-du-Var que depuis le courant du premier semestre 2022, nous n'avons donc pas de bilan annuel de notre production d'énergie. Mais par exemple, pour le mois d'octobre, nous avons produit 582 000 kilowattheures (kWh) alors que nous avons consommé en électricité 477 000 kilowattheures », illustre Jean-Marc Campeggio.

Pour le directeur-adjoint, un des points de vigilance concerne la forme juridique du marché conclu. « Passer un marché classique de construction d'une station et réaliser ensuite un marché d'exploitation, cela présente un risque : en cas de problème, le constructeur considère que la station est mal exploitée et l'exploitant assure qu'elle est mal construite, estime-t-il. Choisir un contrat où c'est le même groupement qui conçoit, construit et exploite la station permet de mettre celui-ci face à ses responsabilités en matière de performance. »

1. Building research establishment environmental assessment method

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