Depuis 2015, chacune des principales lois environnementales adoptée en France contient des dispositions interdisant, ou limitant, la mise sur le marché de certains produits en plastique. Le principe de ces interdictions a été inscrit dans le code de l'environnement avec l'adoption de la loi sur la transition énergétique, qui prévoit l'interdiction de certains sacs plastique. Ensuite, la loi sur la biodiversité de 2016 allonge la liste avec, notamment, l'ajout des coton-tige. Viennent ensuite la loi agriculture et alimentation (Egalim) de 2018 et la loi économie circulaire de 2020 qui accroissent sensiblement la liste des interdictions.
Désormais, plusieurs types d'interdictions coexistent. Le cas le plus simple est l'interdiction totale de certains produits. Elles peuvent être échelonnées dans le temps, comme pour les gobelets qui sont interdits à des dates différentes selon leur composition et leur usage. Les interdictions peuvent aussi ne concerner que certains usages. C'est le cas des bouteilles en plastique qui font l'objet d'interdictions dans certains lieux précis, comme les cantines scolaires. L'interdiction peut enfin porter sur certains types de plastiques. C'est le cas des plastiques oxo-fragmentables (aussi appelés oxo-dégradables) qui sont interdits pour l'ensemble de leurs usages. Ces plastiques, qui se fragmentent en particules sous l'effet de la lumière, étaient source de pollution aux micro-plastiques.
Reste enfin le cas des compostables. Jusqu'à la loi économie circulaire, l'utilisation de ces résines censées pouvoir être compostées à domicile ou industriellement permettait généralement de contourner les interdictions de produits plastique. La poursuite de ces exemptions a été débattue dans le cadre de l'adoption de la loi économie circulaire. Mais le Parlement a finalement renoncé à les maintenir, en dehors de l'étiquetage des fruits et légumes (et des sacs plastique compostables qui restent autorisés au titre de la loi de transition énergétique). Cet abandon des plastiques compostables est plus conforme au droit européen qui, notamment au titre de la directive sur la réduction de l'impact de certains produits plastique sur l'environnement (directive sur les plastiques à usage unique - SUP, pour single use plastics), ne fait pas d'exception pour ces résines.