Une coalition constituée d'organisations paysannes, rurales, de l'agriculture biologique, environnementales, alter-mondialistes, d'éducation populaire et d'artisans semenciers a lancé le 26 septembre une campagne à destination des élus et ''des candidats aux prochaines élections pour obtenir le vote d'une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences."
Cette coalition regroupe notamment la Confédération paysanne, Attac, Agir pour l'environnement, les Amis de la Terre, la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologique, Réseau Semences Paysannes ou encore ASPRO PNPP.
Selon les organisations, "les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés, et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée, sont reconnus par le Traité International sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français. Mais une succession de règlements européens et de lois nationales en a fait d'abord des dérogations aux règles de commercialisation et aux droits de propriété industrielle, avant d'aller aujourd'hui vers leur interdiction totale".
Les organisations estiment que ces droits ''doivent au contraire être transcrits et appliqués en droit national. Elles regrettent également que les semences disponibles ne soient en majorité ''plus reproductibles par les agriculteurs". D'après les organisations, ces semences seraient '''standardisées, ce qui les rend gourmandes en engrais et en pesticides chimique'' et ''confisquées par les droits de propriété des obtenteurs et les brevets sur les gènes des plantes''.
Les organisations appellent ''l'ensemble des citoyens et des organisations de la société civile, des élus et des candidats à rejoindre cette campagne'' (1) pour ''la libération des semences paysannes et fermières''.