Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Des moules pour évaluer la qualité de l'eau méditerranéenne

Dans le cadre de ses missions de surveillance de la qualité des eaux côtières méditerranéennes, l'Ifremer démarre une seconde campagne de mesures en s'appuyant sur les moules en tant que bio-indicateurs des contaminations chimiques.

Eau  |    |  F. Roussel
   
Des moules pour évaluer la qualité de l'eau méditerranéenne
Plongeur manipulant une ''poche de moules''
© Ifremer
   
Dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau, l'institut de recherche Ifremer est sollicité pour surveiller la qualité des eaux côtières méditerranéennes. En partenariat avec l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse, son navire baptisé l'Europe, réalise tous les trois ans des campagnes de mesures. Après une première campagne en 2006, l'Europe va quitter le port de Toulon une nouvelle fois le 26 mars prochain.

Plusieurs types de mesures sont programmés dans le cadre de cette campagne qui couvrira le pourtour de la Méditerranée occidentale : région Languedoc-Roussillon, région PACA, Corse et Monaco. Parmi elles, la mise en oeuvre de 75 stations artificielles de moules permettra de déterminer la contamination chimique de l'eau.

Les moules font en effet partie des bio-indicateurs, ces organismes qui révèlent par leur présence, leur absence ou leur comportement démographiques, les caractéristiques et l'évolution d'un milieu. Les invertébrés et les diatomées en sont des exemples en eaux douces : une analyse précise des populations et des espèces de diatomées présentes peut mettre en évidence des modifications de pH voire de salinité tandis qu'une grande richesse en invertébrés de taille moyenne comprise entre 5 mm et 20 mm caractérise une rivière peu impactée.
Dans le cas des moules c'est leur besoin de filtrer l'eau qui intéresse les scientifiques. En filtrant l'eau de mer, ces organismes concentrent différentes substances présentes dans l'environnement marin (métaux, hydrocarbures, solvants). Après un séjour de plusieurs mois dans l'eau, les niveaux mesurés dans les organismes sont le résultat et le reflet de l'état chronique du milieu.

Au cours de cette campagne, les équipes de recherche effectueront également une collecte d'échantillons de sédiment pour évaluer les niveaux de contamination chimique, leur potentiel écotoxicologique et étudier la biologie des espèces vivant sur les fonds sableux et vaseux. Les chercheurs s'intéresseront plus spécifiquement aux foraminifères benthiques, ces micro-organismes marins vivant sur le fond, en raison de leur capacité de réponse forte et rapide aux variations des paramètres environnementaux. Leur abondance et leur diversité détermineront par conséquent la qualité du milieu.
Des prélèvements d'eau vont servir à évaluer les niveaux en sels nutritifs et en chlorophylle, et à suivre la composition et l'abondance du phytoplancton.

Des observations vont également permettre d'évaluer l'état de santé des herbiers de Posidonie. Cette plante constitue un maillon essentiel de la vie marine en servant d'abri, de lieu de reproduction et de source de nourriture à un grand nombre d'espèces en Méditerranée et représente un très bon indicateur biologique de la qualité des eaux.

L'ensemble des mesures sera comparé à celles obtenues lors de la première campagne de 2006. Elles permettront d'évaluer l'évolution de la qualité du milieu et d'en déduire son niveau par rapport aux exigences de la directive européenne.

Réactions2 réactions à cet article

Informations bénéfiques

Merci pour l'article qui aide à développer les méthodes de surveillance du milieu marin. Quelques données sur le sujet peuvent améliorer la contribution des moules à l'évaluation de la qualité de l'eau méditérranéenne.

Sincères Salutations.
Dr HOUMA BACHARI Fouzia
Alger Algérie

Anonyme | 01 avril 2009 à 16h31 Signaler un contenu inapproprié

j'ai 54 ans et donne des cours d'apnée depuis 25ans.attiré viscéralement
par la mer(mediterrannée)je constate depuis plus de 25ans une nette dégradation de la qualité biologique de l'eau.L'eau est toujours trouble en
surface,de couleur verdâtre,donnant l'impression de comporter des micro éléments en suspension freinant l'action chlorophylienne d'agir sur les posidonies.J'habite à BANDOL(Var).Le constat les herbiers
disparaissent,les Nacres meurent en quantité phenomenale,la vase envahit la quasi totalité des rivages.Il faut aller au large pour commencer à retrouver un niveau de qualité acceptable.Je mets ce
phénoméne sur la surdensité démographique avec des stations d'épuration sous dimensionne et inadaptée,et des rivieres qui avant étaient des sources de vie et sont du poison actuellement(pesticide,
produits chimiques,enrobés dégageant du sulfure d'arsenic,ect)
decourageant

FRISOU | 02 septembre 2011 à 09h44 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires