Le 14 novembre, l'Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a annoncé le lancement d'une enquête épidémiologique, après avoir été informée, en juillet dernier, d'un « nombre anormalement élevé de cancers » touchant des enfants dans le Haut-Jura. Les enfants concernés résident sur les communes des Rousses, de Morbier, de Morez, de Saint-Pierre et de Prémanon, a précisé l'ARS dans un communiqué. Ils étaient âgés de six mois à treize ans au moment du diagnostic. « Sur la base de ce signalement et après contact avec les familles », l'ARS a établi une liste de dix cas de cancer chez les enfants recensés.
L'ARS a saisi l'agence nationale Santé publique France pour engager une expertise épidémiologique visant à rechercher « d'éventuels facteurs explicatifs ». Cette enquête est en cours dans le Haut-Jura et s'échelonnera sur plusieurs mois. « Les facteurs de risque liés aux cancers peuvent être multiples et la majorité des cancers pédiatriques sont aujourd'hui sans cause connue », a souligné l'agence régionale. La démarche engagée par Santé publique France consiste à décrire les cas signalés, à en rechercher d'autres qui n'auraient pas été signalés, à rechercher d'éventuelles expositions environnementales et à analyser la bibliographie.
« La confrontation de l'ensemble des données collectées permettra de statuer sur la plausibilité d'un lien entre des expositions suspectées et la survenue de l'agrégat de cas », a expliqué l'ARS. À ce stade, Santé publique France a lancé « la recherche active d'autres cas ». Les familles des enfants concernés seront interrogées sur la base d'un questionnaire en vue d'étudier les parcours de vie des enfants et rechercher chez eux des points communs.
Le 11 octobre dernier, Santé publique France a aussi annoncé la poursuite des investigations pour comprendre le surnombre de cancers pédiatriques signalés depuis 2017 dans plusieurs communes de Loire-Atlantique.
