Malgré les efforts déployés, il n'a pas été possible d'identifier une cause commune pouvant expliquer la survenue de cancers pédiatriques sur le secteur de Sainte-Pazanne », ont indiqué dans un communiqué commun Santé publique France (SPF), l'agence régionale de santé Pays de Loire et la préfecture. Lors du comité de suivi de septembre, les derniers résultats des différentes investigations ont été présentés notamment aux associations de riverains et aux parents. Le nombre des cancers pédiatriques, signalé depuis 2017 dans plusieurs communes de Loire-Atlantique avait conduit SPF et l'Agence Régionale de Santé a en rechercher les causes.
Lors de l'avant dernier comité, cette impossibilité à trouver une cause commune avait été annoncée aux participants. Une demande avait alors été formulée d'étudier la distribution géographique des cancers pédiatriques en Loire-Atlantique entre 2005 et 2018.
Une répartition qui serait hétérogène sur le département
« Entre 2005 et 2018, 571 enfants ont été diagnostiqués d'un cancer sur tout le territoire de la Loire-Atlantique, a indiqué Santé publique France. L'observation au niveau communal comme cantonal montre que la répartition des cancers pédiatriques sur l'ensemble du département est hétérogène. Et le calcul du risque en population (SIR) n'identifie pas de commune ou de canton présentant une concentration de cancers pédiatriques statistiquement en excès par rapport au reste du département ».
Ce sixième comité marque donc la fin des investigations épidémiologiques. La surveillance des cancers pédiatriques est toutefois maintenue en collaboration avec les CHU de Nantes et d'Angers et le registre.
« Les causes des cancers d'enfants sont aujourd'hui encore très mal connues et les scientifiques disposent essentiellement d'hypothèses génétiques, environnementales ou immuno-infectieuses. En l'état actuel des connaissances, les causes de plusieurs cancers pédiatriques apparaissent comme étant plurifactorielles », note toutefois Santé publique France.
Ce dernier préconise de poursuivre et amplifier les projets de recherche menés par l'Inserm et l'Institut national du cancer (Inca) qui recherchent les causes environnementales des cancers pédiatriques et à renseigner l'impact sanitaire des co-expositions.
Le collectif « stop aux cancers de nos enfants » souhaite, quant à lui, aller plus loin. « Nous venons de perdre plus de trois ans en croyant qu'ils pouvaient chercher, a réagi sur les réseaux sociaux le collectif. Nous en appelons solennellement à monsieur le Président de la République Emmanuel Macron pour intervenir afin de protéger les enfants. (…) N'avez-vous pas les moyens d'innover, de créer cet institut de recherche environnementale sur le terrain ? »