Un décret, publié le 22 mai au Journal officiel, crée un nouveau tableau de maladies professionnelles. Il vise le cancer primitif du rein causé par des travaux exposant aux vapeurs de trichloréthylène. Les travaux visés sont le dégraissage et le nettoyage d'outillages, d'appareillages mécaniques ou électriques, ou de pièces métalliques avant 1995. Le délai de prise en charge de la maladie est fixé à 40 ans, sous réserve d'une exposition de 10 ans.
Le trichloréthylène (1) est classé cancérogène 1B, c'est-à-dire comme pouvant provoquer le cancer. Cette substance, utilisée comme solvant, est également susceptible d'induire des anomalies génétiques. C'est aussi un irritant cutané et oculaire, susceptible de provoquer somnolences et vertiges. Il provoque par ailleurs des effets nocifs à long terme pour les organismes aquatiques.
L'inscription de cette pathologie dans un tableau de maladies professionnelles permet de bénéficier d'une présomption d'origine professionnelle qui dispense de prouver le lien entre la maladie et le travail. En l'absence de tableaux, des comités régionaux sont en effet chargés de se prononcer sur les demandes de reconnaissance de pathologies en maladies professionnelles, ce qui rend cette reconnaissance plus difficile.