Les exploitants d'installations agrivoltaïques continuent d'évaluer l'impact de leur pratique nouvelle sur les activités agricoles. Le 11 janvier, TSE, exploitant français d'énergie solaire, a présenté les enseignements de sa première installation pilote équipée de sa « canopée agricole » : une centrale composée d'ombrières photovoltaïques rotatives disposées à cinq mètres au-dessus du sol.
Suivre la biodiversité des centrales solaires
En parallèle de ses projets agrivoltaïques, TSE a annoncé mettre en place une procédure d'inventaire et de suivi de la biodiversité animale et végétale de cinq nouvelles centrales solaires terrestres (actuellement en phase d'études réglementaires). Ces dernières, attendues sur des terrains naturels sans activité agricole ou enjeux majeurs de biodiversité dès 2024, seront conçues sur un modèle baptisé Biodivénergie et composé de panneaux bifaciaux avec suiveurs, afin d'offrir une emprise au sol plus faible et un ombrage partiel et tournant. Chaque centrale bénéficiera d'adaptations au milieu : gîtes à reptiles, mares, haies bocagères ou clôtures perméables. Des bureaux d'études écologues seront mandatés pour recenser les espèces présentes et évaluer la gestion de la végétation. « Notre ambition est de conserver le milieu tel que nous l'avons trouvé avant de nous installer, voire d'apporter, à terme, un gain de biodiversité », déclare Yannick Giloux, directeur du pôle biodiversité de TSE.
Objectif : optimiser l'agrivoltaïsme
Prochaine étape ? Poursuivre les rotations culturales sur neuf ans, en commençant par un suivi de la culture de céréales à paille qui a succédé au soja sur la parcelle. Ce suivi sera mené cette fois en collaboration avec des agronomes de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Deux autres « canopées » sont également en construction dans la Somme et en Côte-d'Or sur la quinzaine de sites pilotes (en complémentarité avec une culture végétale ou un élevage) prévus dans l'Hexagone. « Notre objectif est d'identifier les variétés de cultures qui bénéficient le plus de nos installations agrivoltaïques et, au besoin, d'améliorer la structure en conséquence », souligne Marie Belingard, directrice marketing de TSE.