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Actu-Environnement

Cap d'Agde : nouvelle étape dans la reconquête de la biodiversité marine

La ville d'Agde s'est lancée dans un programme de restauration écologique, notamment en immergeant des récifs artificiels en béton bas carbone imprimés en 3D. Des récifs à la fois habitats pour la vie marine et corps-mort pour le mouillage.

Actu-Environnement le Mensuel N°401
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°401
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Avec son projet Récif'lab, la ville d'Agde est la lauréate nationale d'un programme d'investissement d'avenir pour la reconquête de la biodiversité.

En 2019, 32 récifs artificiels avaient déjà été immergés dans l'aire marine protégée de la côte agathoise. Le but était alors de remplacer les pneus remplis de béton qui servaient à maintenir les bouées à la surface pour baliser la bande littorale des 300 mètres. Un balisage que les bateaux ne doivent pas dépasser pour la sécurité des baigneurs.

Les pneus, qui servaient de corps-mort, étaient peu résistants aux coups de mer. Ils dérivaient sur le fond et avaient un impact sur le milieu marin.
Ces récifs artificiels, eux, pèsent chacun plus de 2 tonnes. Ils ont été conçus avec un béton bas carbone qui permettrait « de réduire l'impact carbone de 60 % » par rapport à un béton classique. Un béton qui va entrer dans un système d'impression 3D. Cette impression va permettre de réaliser des formes très particulières pour créer des cavités adaptées à une multitude d'espèces sous-marines, favorisant le développement d'une certaine biodiversité. Un ponton écologique avait également été réalisé pour le port du Cap d'Agde.

Aujourd'hui débute une nouvelle étape du projet. Deux récifs artificiels, qui ressemblent aux premiers modèles, ont été immergés à l'avant-port pour servir de corps-mort à des étoiles de mouillages qui permettent aux visiteurs, surtout pendant la période estivale, d'accoster sans encombre. Des herbiers artificiels pour le développement des juvéniles de poissons vont être posés sur 260 m linaires d'ouvrage. Il s'agit d'herbiers expérimentaux en polypropylène, « une matière souvent utilisée en milieu marin, notamment dans le nautisme ou la conchyliculture », explique Matthieu Lapinski, biologiste marin de la société Seaboost.

Le polypropylène est rangé dans la famille des matières thermoplastiques. C'est un polymère très résistant et hydrofuge. Mais utiliser du plastique en mer, pour favoriser le développement des poissons… cela paraît plutôt paradoxal. Néanmoins d'autres piste sont envisagées : « des polymères 100 % biosourcés et biodégradables… On a créé un projet de recherche et développement avec l'université de Bretagne Sud pour aller vers de nouveaux matériaux, où l'on n'a pas du tout de pétrosourcé. L'idée est de faire des études de vieillissement, de durabilité et de voir les résultats sur les juvéniles de poissons », ajoute le biologiste.

Le coût de l'étape du jour s'élève à 111 000 euros. Quant à l'enveloppe globale du projet Récif'lab, elle atteint 1 200 000 euros, financée, en grande partie, par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), mais aussi par la Région Occitanie, l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse et la ville d'Agde.

Réactions1 réaction à cet article

Une belle initiative en faveur de la biodiversité. La démarche pourrait déjà être reproduite ailleurs.

Oisomarine | 26 janvier 2020 à 21h49 Signaler un contenu inapproprié

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