Le dispositif de captage et stockage de dioxyde de carbone (CCS) du site sidérurgique d'ArcelorMittal a démarré, ce lundi 21 mars, à Dunkerque (Nord). Cette première phase de fonctionnement, prévue pour douze à dix-huit mois, constitue « la dernière étape avant le déploiement de la technologie à l'échelle industrielle », affirme le groupe français. Pour rappel, le démonstrateur DMX se compose d'une série de modules CCS empilés sous la forme d'une tour de 22 mètres et dans lesquels circule un « solvant démixant », séparant le CO2 du reste des éléments chimiques présents dans les fumées industrielles.
Financé par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre du projet 3D (pour DMX Demonstration in Dunkirk) et piloté, en outre, par TotalEnergies, Axens et IFP Énergies nouvelles, ce procédé peut capter une demi-tonne de CO2 par heure, soit 4 000 tCO2/an. À terme, son passage à l'échelle industrielle devrait entraîner le captage de 125 tonnes par heure, ou 1 MtCO2/an. Cette première unité industrielle, toujours prévue à Dunkerque, « pourrait être opérationnelle à partir de 2025 ».Le consortium industriel vise également à appliquer ce procédé aux fumées de raffinerie, notamment dans le futur cluster européenne Dunkerque-mer du Nord d'ici à 2035. Environ 10 MtCO2/an devraient être captées par l'intégration d'unités CCS de type DMX. Le gaz à effet de serre ainsi capturé sera ensuite transporté, par pipeline ou par bateau, en vue d'un stockage définitif « dans d'anciens champs de gaz ou des aquifères salins profonds », proches de la mer du Nord.