Le groupe de haut niveau ''CARS 21'' (Cadre réglementaire concurrentiel pour l'industrie automobile du 21e siècle), a été créé en avril 2005 par la Commission européenne afin de définir la voie à suivre vers le développement durable d'une industrie automobile européenne compétitive. A l'occasion de cette conférence, le groupe, présidé par le vice-président Günter Verheugen, a présenté des recommandations pour la politique des pouvoirs publics et le cadre réglementaire à court, moyen et long terme de l'industrie automobile européenne.
Selon le groupe ''CARS 21'', les constructeurs automobiles de l'UE devraient pouvoir affronter la concurrence présente sur les marchés internationaux dans des conditions équitables. Une task-force réunissant l'ensemble des parties intéressées et ayant pour objectif de promouvoir les véhicules «verts» devrait être créée afin d'examiner les obstacles techniques, réglementaires et économiques et suggérer des pistes à suivre pour ce type de véhicules.
Sur le long terme, tous les acteurs intervenant dans l'approche intégrée devraient prendre des mesures pour que le transport routier en Europe soit largement ''décarbonisé'' d'ici 2050, a ajouté le groupe. Les parties prenantes sont par ailleurs convenues de concentrer les efforts de R & D sur les véhicules hybrides et électriques, ainsi que les véhicules à hydrogène et à pile à combustible.
Un prêt de 40 milliards d'euros pour des véhicules plus écologiques
A l'issue de la rencontre, la Commission européenne a indiqué qu'elle apportait son soutien à l'idée d'un programme de prêts de 40 milliards d'euros pour permettre à l'industrie automobile européenne de développer des véhicules plus écologiques. Des prêts aidés pourraient être apportés via la Banque européenne d'investissement (BEI), a déclaré devant la presse le commissaire chargé de l'Industrie, Gunter Verheugen. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, s'est aussi dit ouvert à des aides pour les voitures propres, pour aider l'industrie européenne à maintenir sa compétitivité, tout en appelant à éviter les aides sectorielles à l'ancienne.
Cette annonce a été saluée par l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) qui réclamait depuis début octobre l'octroi de 40 milliards d'euros de prêts afin d'aider le secteur à investir dans des véhicules plus respectueux de l'environnement.
En revanche, l'idée des prêts est vivement critiquée par les associations écologistes telles que Greenpeace, qui jugent que le secteur automobile doit d'abord accepter de faire plus d'efforts pour produire des véhicules moins polluants.