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Actu-Environnement

Catastrophes naturelles : le ministère de l'Ecologie peine à évaluer le rôle des changements climatiques

Un rapport ministériel tente d'évaluer une possible aggravation des dommages liés aux catastrophes naturelles compte tenu des changements climatiques. Le document pointe surtout deux aléas sensibles : les feux de forêt et le recul du trait de côte.

Gouvernance  |    |  P. Collet

"Il n'existe pas à l'heure actuelle de preuves concrètes que le changement climatique ait influé sur les dommages causés par les catastrophes naturelles [en France] au cours des dernières décennies. [… Mais] les travaux prospectifs engagés par les scientifiques dans le domaine des sciences de la nature permettent de considérer que les évolutions à venir du climat ne seront pas sans effet sur un certain nombre d'aléas naturels". Telle est la principale conclusion d'une étude du Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l'Ecologie publiée le 23 mai. Ce travail, qui ne présente pas de chiffrage précis, a principalement une portée méthodologique et vise à "stimuler le débat et [à] appeler des commentaires et des critiques".

Le document, intitulé "Les déterminants du coût des catastrophes naturelles : le rôle du changement climatique en France (1) ", établit un bref état de l'art de l'économie des risques naturels et du changement climatique, pour donner des clés de lecture des événements passés et de comprendre les points critiques des prochaines décennies, explique le ministère de l'Ecologie.

De forts soupçons, mais pas de certitude

Sans grande surprise, le rapport confirme qu'"au cours des décennies passées, les pertes économiques associées aux événements catastrophiques naturels (climatiques ou non) ont connu une augmentation considérable". Même s'il pointe les difficultés du dénombrement des catastrophes, le document se base sur les données avancées par les réassureurs Munich Re et Swiss Re pour établir ce constat.

Néanmoins, "il existe de nombreux facteurs sociaux ou économiques qui modifient les conséquences des catastrophes naturelles. Il n'est donc pas certain qu'une augmentation du nombre de catastrophes naturelles dépassant un certain seuil de dommages soit significative d'une augmentation de la fréquence de ces événements naturels", avertit le CGDD. Parmi ces facteurs figurent, notamment, l'augmentation de la population exposée, la meilleure couverture des biens et des personnes par les assurances qui accroit les dommages indemnisés, le remplacement progressif de biens non vulnérables par des biens vulnérables ou encore la modification de l'environnement du fait des activités humaines.

Face à ces facteurs multiples, le CGDD estime qu'il n'est pas possible, à l'heure actuelle, de rattacher avec certitude la hausse constatée des dommages causés par les catastrophes naturelles aux changements climatiques.

Un exercice trop difficile

S'il est difficile d'évaluer les impacts passés des changements climatiques sur les catastrophes naturelles, le CGDD estime néanmoins que "les évolutions à venir du climat ne seront pas sans effet sur un certain nombre d'aléas naturels". "Dans l'ensemble, expliquent les auteurs, l'évolution générale devrait se situer entre la stagnation des régimes actuels et l'aggravation des aléas, en fréquence ou en intensité". Si le CGDD est si prudent, c'est surtout du fait de la sensibilité statistique des données étudiées aux catastrophes les plus importantes.

S'appuyant notamment sur les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), les services du ministère de l'Ecologie jugent qu'"il reste difficile d'anticiper concrètement la dynamique réelle des changements potentiels d'ici la fin du XXIe siècle". Malgré tout, "il est (…) très probable que le coût total annuel des événements naturels poursuive son augmentation dans les années à venir, voire même que cette augmentation s'accélère", explique le rapport.

Quant à évaluer l'augmentation attendue du coût des catastrophes naturelles, le rapport reste tout aussi prudent. Ce "n'est pas un exercice aisé", justifie le CGDD, expliquant que cette évaluation "requiert de comprendre d'abord les conséquences quantitatives de certains paramètres sur ce coût, et ensuite d'être en mesure d'évaluer les évolutions futures des paramètres identifiés, qu'ils soient socio-économiques ou physiques".

Feux de forêts et trait de côte

Le document alerte tout de même sur certains points particulièrement sensibles. C'est le cas des retraits-gonflements des argiles qui représentent une part importante des coûts des risques naturels indemnisés tous les ans en France et qui vont probablement augmenter sous l'effet conjugué de l'urbanisation et des conditions météorologiques futures. Le constat est similaire pour les risques littoraux : selon une étude évaluant l'impact d'une hausse d'un mètre du niveau moyen des océans, 735.500 hectares se trouveraient sous le niveau d'une submersion centennal, contre 590.000 aujourd'hui.

Quant à l'évaluation des coûts futurs, le rapport se garde d'avancer un quelconque chiffrage et se limite à la présentation des tendances futures. "Deux (…) aléas au moins peuvent se révéler préoccupants sur le plan économique", estime le document, citant les feux de forêts et le recul du trait de côte.

S'agissant des feux de forêts, le rapport note que les dépenses de prévention, de l'ordre de 500 millions d'euros par an, permettent de limiter leur impact. Mais, "une extension de l'aire de répartition des feux de forêts engendrera (…) mécaniquement une augmentation des coûts de gestion de cet aléa", prévient le document, précisant que ce coût sera à la charge des propriétaires fonciers, des collectivités et de l'Etat. Le recul du trait de côte  pourrait "se [produire] sur une surface extrêmement grande, et d'autre part paraît difficile à prévenir", alerte le rapport soulignant l'importance des paramètres socio-économiques qui détermineront la vulnérabilité du territoire français à la montée des eaux.

1. Télécharger le rapport du CGDD
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED103.pdf

Réactions39 réactions à cet article

Ce que vous nous apprenez est lamentable et cette ratiocination diplomate de nos énarques n'est plus de mise. Pour information, ce que devrait être une politique nationale conséquente, ici, celle des États-Unis, relayée dans le point.
- États-Unis : le lourd prix du réchauffement climatique
Sans parler de la Conférence de Paris en 2015...
De quoi rassurer notre zélé fonctionnaire : plus il y aura de morts, moins il y aura de dossiers déposés auprès des compagnies d'assurances.

MG

Muriel Grimaldi | 27 mai 2014 à 10h07 Signaler un contenu inapproprié

Il est normal de ne pas arriver à évaluer les conséquences de ce qui n'est qu'un fantasme.

Laurent Berthod | 27 mai 2014 à 12h16 Signaler un contenu inapproprié

..." comme disait le capitaine du Titanic en considérant le gros nuage blanc à la proue.

Muriel Grimaldi | 27 mai 2014 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

Une certitude c'est que cela justifie apparemment la surabondance de fonctionnaires au CGDD, instance qui est au climat ce qu'un cautère est à une jambe de bois.
Sans abonder complètement au propos de Laurent, j'approuve complètement son côté provocateur: le CC ne doit pas servir à justifier n'importe quoi: marchés carbone, empreinte carbone, greenwashing marketing échevelé (des produits "bio" vendus à prix et coût environnemental éhontés comme des haricots du Kénya...), panique environnementale entretenue, abondance d'imbéciles diplômés en écologie qui ne connaissent pas une traître notion de thermique ou d'énergie, mafieux du BTP chantres de la HQE, églises plus ou moins vertes, politiciens verts à la NKM/Placé/Duflot/Borloo etc.
Par dessus tout: mettre "éco" ou "bio" sur un produit n'est pas une absolution.
Merci à Laurent, qui a tout mon soutien, sans avoir tout mon accord (je ne suis pas si sceptique quant aux effets de l'activité humaine sur le climat).
Et M.... aux curés de l'écologie.

Albatros | 28 mai 2014 à 14h14 Signaler un contenu inapproprié

Pas si sceptique ? Mais alors, que faut-il faire ? Rien ?
Nous sommes entrés dans un événement de Bond (du fait de la fonte de la banquise arctique, des eaux froides et peu denses descendent à des latitudes plus basses et refoulent au sud le système intégré de la circulation thermohaline) Parce que la banquise fond, n'est-ce pas Albatros ? Ou bien est-ce encore une vue de l'esprit ? L'Europe du Nord va se refroidir pendant un siècle environ et entrera ensuite dans le réchauffement. Cette transition climatique sera la plus rapide de l'histoire de la Terre. Cela implique que les lignes isothermes vont se déplacer deux fois plus rapidement que les plantes ne le feraient pour coloniser de nouveaux biotopes...
Mais à part ça, madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien...

Muriel Grimaldi | 28 mai 2014 à 18h01 Signaler un contenu inapproprié

Agir et pas s'agiter. Vivre sobrement et ne pas céder à la panique.
Changer de modèles, d'exemples: pourquoi la grosse bagnole, même électrique, est-elle encore un signe de statut social? pourquoi votons-nous toujours pour le candidat le plus friqué qui a su manipuler l'opinion? Etc.
Je vous laisse faire la révolution mais si je peux empêcher d'engraisser des escrocs du climat (genre les fraudeurs aux marchés carbone et les consultants bidon calculateurs de bilans carbone, pour ne citer que deux exemples), je le ferai volontiers.
Je n'ai jamais dit que tout va bien, je dis simplement que les dogmes écolos sont au mieux inutiles au pire nuisibles. L'industrie en Europe a cessé de produire et le climat n'est pas amélioré. C'est tout.
Contrairement aux curés et aux prêcheurs, je n'ai pas la prétention d'avoir LA solution.

Albatros | 28 mai 2014 à 18h47 Signaler un contenu inapproprié

Merci A.-E. Pour cette information extrêmement utile, qui ne fera évidemment pas la une des médias vendant, pour la plupart, du catastrophisme à haute dose par idéologie ou intérêt financier et médiamétrique.

Je partage grandement – ce n'est pas étonnant – les avis de MM. Berthod et Albatros.

Mais, en l'espèce, les agents du CGDD ont fait oeuvre, en principe, utile. En principe parce que tous ceux qui ont un intérêt dans l'exploitation des conséquences alléguées du réchauffement vont évidemment s'empresser d'oublier les constatations et conclusions du rapport, s'agissant du rôle du changement du régime climatique.

Wackes Seppi | 30 mai 2014 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

Assimilation indue entre les écolos qui énonceraient des "dogmes" (Genre "on va vers la déstabilisation climatique globale" ?) et les opportunistes qui veulent faire du fric. Si l'industrie européenne est sur le déclin, elle le doit aux "règles" du marché, autrement dit à la déréglementation systématique... rien à voir avec la transition énergétique... opportunité qu'elle aurait pu et dû saisir pour opérer sa conversion, au contraire.

Muriel Grimaldi | 02 juin 2014 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez des enfants, Wackes ? Des petits-enfants ? On est en train de leur confisquer leur vie et il ne faudrait pas faire de "catastrophisme" ?
D'où tomberait-elle, cette "idéologie" ? Du ciel ?
Paris 2015, la dernière chance de s'en sortir, sans trop de casse... et on pinaille, on pinaille... pour quel motif ? Avoir l'air intelligent ? Initié ?

Muriel Grimaldi | 02 juin 2014 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

La peur n'empêche pas le danger. 2015 à Paris risque d'être (encore un Copenhague?) un sommet climatique inutile, certainement pas "la dernière chance", encore heureux...
J'ai aussi une famille. Je ne suis d'aucun complot qui vise à détruire la planète ni d'aucune église qui prétend la sauver. Je suis convaincu que la France et l'Europe peuvent produire proprement et socialement et doit le faire savoir (malgré les Diafoirus et autres curés qui nous prédisent l'apocalypse et surtout qui visent à nous culpabiliser).
J'ai la conviction que ce n'est pas "pinailler" que d'être lucide sur le vacarme de ces "sommets": agitation n'est pas action. Le suicide industriel de l'Europe n'est pas une victoire pour le climat.

Albatros | 02 juin 2014 à 12h59 Signaler un contenu inapproprié

Et Madame Grimaldi, qu'est-ce qu'elle en sait de l'avenir climatique ? Elle la l dans le marc de café des rapports du Giec et dans la presse française inculte. Fabius reçoit les présentateurs météo des media pour parler RCA ! Des scientifiques de premier plan comme chacun sait !

NB La banquise ne fond pas. Elle n'a jamais été aussi étendue que cette année.

Laurent Berthod | 02 juin 2014 à 13h44 Signaler un contenu inapproprié

Peur,complot, église, Diafoirus, curés, culpabilité ? Pour ceux qui tentent depuis plus de 20 ans de vous alerter ? Apocalypse, oui, id est "révélation"... qu'on ne peut pas continuer comme ça, à moins de condamner à mort les 2/3 de l'humanité. Dernière chance.. d'éviter l'hécatombe, rien de plus.
Maintenant, s'il faut se taire pour éviter de vous "culpabiliser"...

Muriel Grimaldi | 02 juin 2014 à 16h34 Signaler un contenu inapproprié

Madame Grimaldi, ça fait 25 ans qu'elle étudie la question ; elle a écrit un livre, naïvement, pour alerter, proposer des alternatives - "Apocalypse, mode d'emploi", préface de René Dumont - et le chapitre sur l'effet de serre, elle l'a intitulé "Danse avec le diable"... Combien à l'époque avait compris qu'avec la plupart des rétroactions positives, on allait forcément à la catastrophe ? Bien peu...
Pour la banquise arctique, la part permanente qui jusqu'à une date récente durait 4 à 5 ans, a entièrement disparu ; on n'a plus qu'une alternance saisonnière avec une glace permanente d'une année. Comme par ailleurs le vortex polaire s'est déplacé cette année vers l'Amérique du Nord, il n'est pas exclu que cette portion se réduise encore.
Mais évidemment, c'est beaucoup plus facile d'invoquer un fantasme que de faire l'effort de comprendre...

Muriel Grimaldi | 02 juin 2014 à 16h47 Signaler un contenu inapproprié

Elle a écrit un livre, ça ne prouve rien. Elle étudie la question depuis 25 ans, ça ne prouve rien, les djihadistes étudient longuement le Coran dans les madrassa pakistanaises.

Laurent Berthod | 03 juin 2014 à 01h16 Signaler un contenu inapproprié

Etudier la question, ça ne signifie pas étudier la réponse ; c'est même l'inverse...

Qu'est-ce qui prouve quelque chose, alors ?
Je n'adresserai plus la parole à qui ne veut pas entendre ; c'est inutile.

Muriel Grimaldi | 03 juin 2014 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

Oui, c'est parfaitement inutile de s'adresser à vous car il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Laurent Berthod | 03 juin 2014 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

Ce qui prouve quelque chose, c'est la qualité des observations et la rigueur des inférences, la discussion argumentée avec les pairs (scientifiques) qui ne partagent pas vos thèses. Jusqu'à ce que la thèse admise comme juste soit démentie par une nouvelle observation. C'est ça la science. Rien de tout cela au Giec.

Laurent Berthod | 03 juin 2014 à 11h58 Signaler un contenu inapproprié

Les agitations des "sommets" n'ont aucun effet si ce n'est celui de développer nombre d'activités parasites, dont: le green-washing, les bilans d'émission bidons, la culpabilisation et enfin, l'Europe "exemplaire" qui désindustrialise en délocalisant ses émissions.
Alerté je le suis, chère Madame mais je ne suis pas dupe de cette agitation stérile qui aggrave l'insécurité économique des gens qui ont un autre job que celui de "lanceur d'alerte" ou de consultant en bilan carbone, ou éditeur de ces alertes sempiternelles et maintenant inutiles: il faut passer à une économie sobre qui persiste à produire les biens nécessaire et à une politique mieux redistributrice des valeurs créées, pas foutre la trouille aux gens en prédisant l'apocalypse ni monter de majuscules âneries comme le marché carbone pour ne citer qu'un exemple...
Et enfin, discuter avec des gens qui ne sont pas tous d'accord avec les conclusions tirées de la situation (Yakafokon) me semble la base.

Albatros | 03 juin 2014 à 14h49 Signaler un contenu inapproprié

Il ne faut pas que l'arbre cache la forêt. La nouvelle économie est en train de se construire : circulaire, sociale et solidaire, responsable.
Si on avait mieux réussi à "faire peur", comme vous dites, on n'en serait pas là aujourd'hui, avec un avenir à +4°C ; pour mémoire, l'écart moyen de température entre les périodes glaciaires et les interglaciaires est de 6°C et sur plusieurs millénaires... Mais bien sûr on peut très bien continuer à prétendre que les experts du GIEC sont une bande d'escrocs

Muriel Grimaldi | 03 juin 2014 à 21h37 Signaler un contenu inapproprié

Je n'ai jamais insulté les experts du GIEC mais ils sont la voix des gouvernements qui, rappelons-le représentent le pouvoir des nations concernées.
Et on peut bien sûr continuer à sempiternellement jouer les prophètes sans aucun effet si ce n'est celui qui consiste à se prétendre la conscience du monde: je respecte votre mission sacrée mais permettez moi de me rebeller contre les "solutions" actuellement mises en avant sous la houlette du Saint GIEC: marché carbone foireux, bilans ADEME bidon sans aucune trace d'approche thermodynamique de l'énergie, greenwashing échevelé estampillé ONG diverses, etc.
Il serait bon de travailler sérieusement les questions sociales, environnementales, techniques et process (je suis modestement dans cette partie), scientifiques et économiques. Au lieu de voler -dans tous les sens du terme- de sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance (le bilan environnemental global de ces sommets va bientôt dépasser celui de l'industrie française).
Cessez de me répéter des chiffres "pour mémoire" car je les connais, les ayant lus (pas autant de fois que vous). Pour mémoire, les émissions du secteur industriel que je connais le mieux ont diminué de 30% depuis 1990, avec une production supérieure: mieux que Kyoto et qui en parle? Le GIEC?

Albatros | 04 juin 2014 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

L'avenir à +4° est un mythe savamment entretenus par des prophètes de malheur à la Philippulus et des Onucrates à la recherche de motifs d'une gouvernance mondiale à exercer par eux à leur bénéfice.

Laurent Berthod | 04 juin 2014 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

Plusieurs experts du Giec, pas tous, quelques grands manipulateurs, sont en effet des escrocs intellectuels agissant en bande organisée : Cf. Climategate.

Laurent Berthod | 04 juin 2014 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

On ne peut pas faire de climatologie, si peu que ce soit, sans "approche thermodynamique de l'énergie" ; et on ne peut pas non plus, dans la mesure où on a affaire à un emboîtement de systèmes chaotiques, atteindre de certitude à 100%.
Ceci dit, monteriez-vous à bord d'un avion qui a 97,5% de probabilité de se crasher ? Ou même 50%, comme le prétend Jean Jouzelle ?
Evidemment pas ; or que vous le vouliez ou non, vous êtes à bord de l'aéronef terrestre.
Maintenant comment s'y prend-on avec ceux qui siphonnent les réservoirs pour leur propre compte ?
On s'efforce de ne pas leur faire peur ?
Pas davantage ; on les dissuade, on les met à l'amende. Le rachat du droit d'émettre, c'est une absurdité, du moins tant qu'il n'est pas assorti d'une contrepartie en matière de politique du développement durable (de façon à enclencher l'indispensable transition démographique) ; mais la taxe carbone, c'est une bonne chose parce qu' il faut absolument impulser les transports sans sources fossiles d'énergie ou le moins possible.

Muriel Grimaldi | 04 juin 2014 à 18h38 Signaler un contenu inapproprié

Mon expression était inappropriée: approche thermodynamique suffisait. Pas besoin de me citer entre guillemets de la hauteur de votre science. Je ne fais pas de climatologie, étant simple citoyen actif (encore) dans le domaine industriel.
Ma critique concerne les "conclusions" tirées par nos fonctionnaires (CGDD, DGEC, ADEME...) imposant des "solutions" qui ne tiennent aucun compte de la thermodynamique ni d'aucune réalité d'ailleurs.
L'image que vous employez me donne une idée de la considération que vous me portez, demeuré irresponsable que je suis. Dans cet avion (et avec vous donc), je n'ai jamais nié la responsabilité portée par l'activité. Permettez que je ne me reconnaisse pas dans votre terme accusateur: "ceux qui siphonnent les réservoirs pour leur propre compte". A qui voulez-vous faire peur, précisément?
L'indispensable transition démographique" me pose question (me fait peur) sur le plan de la méthode (plus complexe encore que la taxe): Stérilisations forcées? Exterminations?
Ma conviction est qu'il est nécessaire d'évoluer le plus rapidement possible vers une société tout simplement sobre, pas de détruire rapidement l'industrie européenne.
Mille excuses pour mon incompétence criminelle...

Albatros | 05 juin 2014 à 17h15 Signaler un contenu inapproprié

Ce qu'on appelle la transition démographique, c'est-à-dire la phase durant laquelle une population voit d'abord sa mortalité diminuer puis longtemps après sa natalité, ce qui fait qu'après une croissance rapide de ses effectifs celle-ci ralentit fortement, est déjà en voie d'achèvement presque partout dans le monde. La transition démographique dont parle Madame Grimaldi serait donc la décroissance démographique. Encore de la novlangue écolo pour ne pas appeler les choses par leur nom. Non seulement les raisons qui font frémir Albatros me font frémir aussi, mais, en outre, la décroissance de la population est-elle souhaitable pour le bien de l'humanité ? Je crois franchement le contraire. Les écolo-malthusiens manifestent un profond sentiment d'hostilité envers l'humanité, donc à leurs congénères. Si tel est le cas qu'ils commencent par donner l'exemple en n'ayant pas d'enfants eux-même (le commandant Cousteau en a eu une palanquée de deux femmes. Brice Lalonde en a eu six. Etc.). Et j'irais plus loin : qu'ils donnent l'exemple en procédant à leur autolyse... ces métastases de la planète.

Laurent Berthod | 05 juin 2014 à 17h46 Signaler un contenu inapproprié

Un brin de provocation de ma part... Un peu d'humour aussi au sujet de cette transition inexorable plutôt qu'indispensable?
Comme disait l'autre, dont je ne partageais pas la foi: "N'ayez pas peur".
Ce qui ne signifie pas: "Ne faisons rien" ni "Arrêtons tout" ni encore "Hurlons avec les loups" ni "Repentons nous" etc.

Albatros | 05 juin 2014 à 20h19 Signaler un contenu inapproprié

Sur le premier point, on peut même aller jusqu'à dire que la thermodynamique est l'essence de la climatologie ; donc reprocher aux climatologues leur défaut d'approche thermodynamique n'a pas de sens.
Quant aux solutions qui ne tiennent pas compte de la thermodynamique, je ne vois pas à quoi vous faîtes référence.
Pour ceux qu'il s'agit de dissuader (et non pas auxquels il faudrait "faire peur"), ce sont tous les "émetteurs" de GES, industriels ou particuliers, qui ne voient toujours pas pourquoi ils devraient faire un effort de réduction de leurs émissions ; eh bien un système taxes + exonérations fiscales devrait les inciter à opérer les changements requis.
C'est bien de la transition démographique dont je veux parler, c'est-à-dire le passage, du fait du développement, de forts taux de natalité et de mortalité à de faibles taux ; mais cela implique une politique spécifique à l'égard des PMA, en particulier la fin du pillage des matières premières, de l'exportation des déchets toxiques, du sabordage des cultures vivrières, du financement systématique des cultures de rente avec mise en concurrence... et effondrement des cours.... sans parler du reste.
Si vous êtes convaincu qu'il faut aller vers la sobriété, ce n'est pas la destruction de l'industrie qui est requise ; c'est sa conversion.
Je reprend ma métaphore de l'avion, avec variante.
Tout à coup, alors qu'on vole à 10 000 m, on réalise qu'il n'y a plus que 10 mn de réserve de kérosène.
La droite libérale dit : c'est pas

Muriel Grimaldi | 05 juin 2014 à 22h33 Signaler un contenu inapproprié

dit, donc, :"Ce sont des délires des écolos ; ne changeons rien."
L'extrême gauche dit " C'est de la faute des capitalistes ; on n'a qu'à couper les moteurs, comme ça le problème sera réglé"
L'extrême droite : "Eh ben, on n'a qu'à accélérer ; on arrivera plus vite à l'aéroport !"
Et les autres, ceux qui ont compris, disent : " On décélère au maximum pour perdre de l'altitude, mais pas trop pour ne pas partir en vrille, pallier par pallier, et, avec un peu de chance on pourra amerrir sans trop de casse." Voilà tout.

Muriel Grimaldi | 05 juin 2014 à 22h43 Signaler un contenu inapproprié

Yakafokon déguisé en sages propos... Merci pour la leçon.
Concrètement, si je ne suis pas lanceur d'alerte ni fonctionnaire à l'ADEME, je garde mon boulot?

Albatros | 10 juin 2014 à 14h12 Signaler un contenu inapproprié

A Mme Grimaldi: je ne reproche rien aux climatologues. J'ai un grief à l'encontre de nombre de profiteurs (dont aux calculateurs de bilans carbone foireux, ignares en ce qui concerne les questions liées à l'énergie), ce qui est assez différent.
NB: parmi les climatologues, certains sont aussi des profiteurs (nulle corporation n'étant parfaite).
Le monde est compliqué...

Albatros | 10 juin 2014 à 16h45 Signaler un contenu inapproprié

Bien sûr ; il ne s'agit pas de saborder les emplois mais de les pérenniser. Comment ?
Par la conversion au développement durable. Un chiffre : l'ESS représente déjà 10% des entreprises en Île-de-France... et 14% des emplois.Les entreprises de ce secteur seront bientôt prioritaires sur les marchés publics, et l'on comprend pourquoi.
Par l'innovation et l'investissement averti. En quelques jours, dans le secteur de l'énergie solaire, on a trouvé un nouveau matériau moins cher et plus efficace que le silicium et un moyen de stockage beaucoup plus performant. Et puis le premier avion solaire a réussi son vol d' essai ; dans quelques mois il partira faire un tour du monde... sans escale.
Un couple de l'Idaho est en train de rassembler des fonds pour construire la première route solaire.. et c
Paris 2015, c'est la dernière chance de réussir cette conversion sans sombrer dans la barbarie universelle.
Alors tout le monde doit s'y mettre. C'est l'histoire du colibri que raconte Pierre Rabhi...
Mais je vous laisse survoler le web, Albatros... vous trouverez tout ça.

Muriel Grimaldi | 10 juin 2014 à 16h59 Signaler un contenu inapproprié

D'accord sur l'action, pas d'accord sur le sommet Paris 2015 dont je doute qu'il parle d'innovation: il y a fort à craindre que ce soit (encore) une occasion pour la France de faire des annonces irresponsables et pénalisantes, comme ce fut le cas du délire du plan énergie-climat sous résidence UE Sarkozy dont on paiera longtemps les âneries désormais gravées dans les textes (on en est à crier victoire devant la baisse des émissions en UE, dont la cause majeure est la désindustrialisation).
Un sommet, OK, quand tous les participants viendront en avion solaire, pas avant. Il existe des moyens de communiquer et de décider plus économes. Je milite pour que Paris 2015 n'aie pas lieu, tout simplement.

Albatros | 10 juin 2014 à 18h15 Signaler un contenu inapproprié

Si tous les participants viennent en avion solaire... il n'est plus nécessaire de les réunir.

Que Paris 2015 n'ait pas lieu ou qu'il n'atteigne pas l'essentiel de ses objectifs, ça veut dire, dans 15 ans ou 30, des récoltes ravagées par des orages cellulaires, une nourriture hors de prix avec les spéculateurs qui surferont sur l'effet de King, des foules affamées qu'on laissera mourir de faim ou auxquelles on opposera des mercenaires, comme cela aura lieu en Afrique quand les Chinois défendront les terres achetées au nom du droit à la propriété, des dictateurs mobilisant leur nationaux au nom des "ressources vitales" pour mettre la main sur celles des voisins, quelques explosions nucléaires "dissuasives"... bref, le retour à la barbarie, mais en plus grand qu'au paléolithique.
De deux maux, il faut choisir le moindre. Il y a eu des erreurs ? Et puis après ? C'est une raison suffisante pour capituler ?

Muriel Grimaldi | 11 juin 2014 à 16h03 Signaler un contenu inapproprié

Moi je ne capitule pas devant la bêtise et l'erreur : le RCA est un fantasme.

Laurent Berthod | 11 juin 2014 à 18h33 Signaler un contenu inapproprié

J'ai suivi avec un certain amusement l'enchaînement des commentaires. J'ai même laissé passer le sophisme de l'appel à la honte (Muriel Grimaldi, 02 juin 2014 à 11h26) tellement il est grotesque d'affirmer : « On est en train de leur confisquer leur vie » (celle des enfants et des petits-enfants).

Mais là, nous venons de monter de plusieurs crans (Muriel Grimaldi, 11 juin 2014 à 16h03). Quoi ? L'échec de la Conférence de Paris aura toutes ces conséquences catastrophiques « dans 15 ans ou 30 » ?

Et je note aussi : « bref, le retour à la barbarie, mais en plus grand qu'au paléolithique. » Qu'en savez-vous de la barbarie au paléolithique ?

Comme M. Berthod, je ne capitule pas devant la bêtise et l'erreur. Et cela dépasse la question de la réalité du RCA.

Wackes Seppi | 12 juin 2014 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié

Nous savons ce qui a lieu dans les sociétés où rien ne soutient plus la loi ; il n'est donc pas difficile d'imaginer ce qui avait lieu parmi les hommes quand elle n'existait pas.
D'autre part, quand les plaines du milieu des fleuves ont commencé à se dessécher, la plupart de ces hommes là ont fuit sur les marges, espérant retrouver de quoi se nourrir.
D'autres sont restés ; il y avait l'eau et les graines... A ce moment-là l'agriculture aussi était un fantasme. ceux-là ont tout inventé de ce qu'on nomme la civilisation.

Muriel Grimaldi | 12 juin 2014 à 13h29 Signaler un contenu inapproprié

L'histoire de l'humanité et de la naissance de l'agriculture fantasmée.

Laurent Berthod | 12 juin 2014 à 16h26 Signaler un contenu inapproprié

VOILA ce que l'on peu lire sur une enquête publique de la Loi sur L'Eau pour le dédoublement de l'A9.
DÉDOUBLEMENT DE L’AUTOROUTE A-9 AU DROIT DE MONTPELLIER
Enquête Publique préalable à l’autorisation requise au titre du Code de l’Environnement (eaux et milieux aquatiques)
ARRETE PREFECTORAL N° 2012-I-2221 du 3 octobre 2012
B) OBSERVATIONS DE LA COMMISSION D’ENQUETE - Page 24 -

Nous estimons que cette décision engage l’avenir de ceux-ci et hypothèque tout changement de destination à terme. Les secteurs actuellement sans enjeux seraient donc exclus de tout futur projet d’urbanisation (en dehors des zones d’interdiction imposées par les PPRI), de zones d’activités ou autres, cette décision nous parait contestable et préjudiciable.
En outre, ces secteurs soit disant sans enjeux, mais cultivés ou cultivables pourraient sous l’effet d’une lame d’eau supplémentaire de 30 centimètres, enregistrer une aggravation des dégâts aux cultures ou autres occupations des sols, ce que n’ont pas manqué d’observer, et de nous faire remarquer, les représentants de la Chambre Régionale d’Agriculture.
-Dans ces secteurs actuellement « dits sans enjeux », comment justifiez-vous un objectif de remous aussi important qui d’une part, pourrait aggraver les dégâts sur les cultures, activités actuelles et constructions existantes, et d’autre part ne permettrait pas une modification future des modes d’occupation des sols et de valorisation de ceux-ci ?
Crise économique ou crise des politiques...?

ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER | 23 juin 2014 à 19h07 Signaler un contenu inapproprié

#CGDD : "Il n'est pas possible de rattacher avec certitude la hausse constatée des dommages causés par les catastrophes naturelles aux changements climatiques."

Et pour cause, tant que l'on conclura favorablement qu'une DUP potentiellement MORTELLE pour les riverains, dont le coût financier en période de crise excède l’intérêt de l’opération, avec des atteintes à l’environnement excessifs, et qui de fait NE SERT PAS L’INTÉRÊT GÉNÉRAL, la fréquence des catastrophes sera en hausse, les citoyens en pâtiront, les collectivités afficheront des déficits budgétaires et le taux de chercheurs d'emploi sera en hausse.

ESPACE EUROPEEN MONTPELLIER | 24 juin 2014 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

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