Le ministre de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Jean-Louis Borloo a exigé mercredi
''la transparence la plus complète'' sur la situation décelée sur une des installations du CEA de Cadarache, qui vient d'être classée de niveau 2 sur l'échelle internationale des évènements nucléaires par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Dans un communiqué, Jean-Louis Borloo estime que
''l'exigence de transparence doit être absolue en matière de sûreté nucléaire'' et qu'il
''regrette profondément qu'un tel délai se soit écoulé entre la découverte de cette situation et sa déclaration''. L'inspection opérée par la division de Marseille de l'ASN, le 9 octobre a en effet
''confirme que le CEA avait connaissance de l'incident depuis le mois de juin 2009''. L'installation en question baptisée ATPu a eu pour activité principale la production de combustible MOX pour les réacteurs nucléaires. Son activité industrielle a été arrêtée en 2003 et elle était en cours de démantèlement depuis mars 2009.
Les associations environnementales ont vivement réagi et notamment Greenpeace France qui a accusé
''Areva et le Commissariat à l'énergie atomique d'être incapables de gérer le plutonium''. L'association considère que cette découverte constitue
''une des situations les plus graves et les plus critiques que l'on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps''. ''C'est tout simplement hallucinant'', déclare dans un communiqué Yannick Rousselet, responsable de la campagne Énergie/Nucléaire au sein de l'association écologiste.
Article publié le 15 octobre 2009