Le tribunal administratif de Strasbourg a annulé l'autorisation préfectorale d'exploiter la centrale à cycle combiné gaz accordée à Hambrégie filiale de l'opérateur Direct Energie pour son projet en Moselle. Le tribunal a estimé qu'Hambrégie n'a pas démontré sa capacité financière et technique à construire, faire fonctionner et maintenir l'installation.
C'est un nouveau coup dur pour le projet et une nouvelle victoire pour ses opposants après l'annulation de son permis de construire le 26 janvier dernier. Le tribunal avait en effet estimé que la procédure de modification du PLU de Hambach prévue pour accueillir cette centrale était illégale. L'implantation d'installations classées nécessite selon le tribunal d'avoir recours à une procédure de révision et non de modification du Plan Local d'Urbanisme.
"Ce projet de 892 MW était présenté comme un projet visant à remplacer les anciennes centrales à charbon (...) mais le projet était en réalité en dehors des objectifs de remplacement, ceux-ci étaient déjà largement dépassés lorsque l'autorisation d'exploiter ministérielle avait été délivrée par Jean-Louis Borloo, en 2009", explique l'Association de defense contre la pollution de sarreguimes et environs (ADPSE) qui lutte contre l'implantation de l'installation.
Selon elle, le gouvernement a reconnu implicitement l'excès de projets de ces centrales en ne faisant pas appel de la décision du tribunal administratif d'Amiens. Celui-ci a annulé une autorisation d'exploiter similaire délivrée à la société Direct Energie pour son projet de Verberie dans l'Oise.
Direct Energie a décidé de faire appel des décisions du tribunal administratif de Strasbourg.