La première unité de la centrale géothermique de Bouillante en Guadeloupe a été rénovée, a annoncé le 21 janvier le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Ce site de production de géothermie haute température est exploité par Géothermie Bouillante, une filiale détenue à 97,8% par le BRGM et à 2,2% par EDF. La centrale est basée sur un réservoir naturel d'eau très chaude (250°C) réalimenté en permanence. L'eau sous pression est puisée à des profondeurs proches de 1.000 m. Datant de 1985, la première unité du site, d'une capacité de 4 MW, peut fournir une production annuelle d'électricité pouvant atteindre 30 GWh.
Les travaux de rénovation de l'unité ont été réalisés pendant un an pour un montant de 4,4 millions d'euros. Ils ont porté sur le changement du rotor et du système de contrôle-commande, et sur le renouvellement de tuyauteries et des installations électriques annexes.
Une deuxième unité de la centrale a été inaugurée en 2005. D'une capacité de 10 MW, elle peut fournir environ 75 GWh par an. "Grâce aux travaux entrepris", la centrale de Bouillante a désormais un objectif total de production de 100 GWh en 2014, soit une croissance de 25% par rapport à 2013, a précisé le BRGM. "Avec 6% environ de l'électricité consommée dans l'île, la centrale géothermique de Bouillante est un des principaux contributeurs à la production d'énergies renouvelables en Guadeloupe".
L'ouverture d'une troisième unité est actuellement à l'étude. Une phase de forages d'exploration est en préparation en bordure nord de la baie de Bouillante, suite aux travaux de recherche réalisés par le BRGM.
Des projets de centrales analogues
Des projets de centrales analogues pourraient voir le jour dans d'autres régions d'Outre-mer comme la Martinique ou dans l'île voisine de La Dominique, "afin de contribuer aux objectifs ambitieux fixés par les pouvoirs publics : parvenir à 50 % de l'électricité consommée outre-mer produite grâce aux énergies renouvelables d'ici 2020, puis à l'autonomie énergétique à l'horizon 2030".
En février 2013, l'ex ministre de l'Ecologie avait annoncé la signature de deux permis, l'un dans les départements du Cantal et de la Lozère, l'autre dans ceux des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, marquant la volonté de l'Etat de relancer la géothermie haute température. Delphine Batho avait précisé à cette occasion que 18 demandes étaient en cours d'instruction.