Le 14 mai, l'Autorité environnementale (Ae) a rendu un avis délibéré sur le projet de canalisation de gaz "Bretagne Sud". Cette canalisation doit notamment alimenter en gaz la future centrale à cycle combiné gaz (CCG) de Landivisiau.
L'Ae recommande notamment au maître d'ouvrage, GRT Gaz, "de compléter, dans le dossier, la présentation de l'insertion du projet dans le pacte électrique breton et de ses liens avec le projet de centrale de Landivisiau et d'apprécier les impacts cumulés du projet et de la centrale, notamment sa canalisation d'alimentation en gaz".
Vers l'ouverture de l'enquête publique ?
"Sans la construction de la centrale de Landivisiau, l'opportunité de construire une nouvelle canalisation ne serait pas avérée ; un renforcement du réseau pour répondre aux besoins identifiés hors ceux de la centrale de Landivisiau aurait pu être envisagé à partir des installations existantes", souligne l'Ae, insistant sur le fait qu'"aucun engagement de réalisation ne serait pris pour le projet avant autorisation de la CCG de Landivisiau".
En septembre 2013, Xavier Caïtucoli, le président directeur général de Direct Energie, avait annoncé un report de l'enquête publique relative à la future centrale électrique de Landivisiau. Suivant les recommandations du Commissariat général au développement durable (CGDD), l'entreprise souhaitait présenter une étude d'impact unique, combinant les éléments des études d'impact des raccordements aux réseaux électrique et gazier. A l'origine, les travaux devaient commencer début 2014.
Le projet de Landivisiau fait suite à un appel d'offres lancé en juin 2011 afin de sécuriser l'approvisionnement électrique de la Bretagne, notamment en hiver. En février 2012, Direct Energie et Siemens ont été retenus pour ce projet qui s'inscrit dans le cadre du Pacte électrique breton. Mais, en 2013, RTE avait pointé la rentabilité précaire des projets de centrales à cycle combiné gaz, laissant planer un doute sur la réalisation de deux projet en cours, dont celui de Landivisiau.