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Actu-Environnement

Une centrale solaire thermique pour éviter la hausse des prix de l'énergie

La commune de Pons en Charente-Maritime s'est équipée d'une centrale solaire thermique pour ses besoins d'eau chaude, envoyée dans un réseau de chaleur. Une installation solaire avec stockage indépendante des cours de l'énergie. Reportage vidéo.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°429
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°429
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La commune de Pons, 4 200 habitants, en Charente-Maritime, s'est tout récemment équipée d'une centrale solaire thermique. Il s'agit de produire de l'eau chaude à 90 °C qui alimente ensuite le réseau de chaleur urbain auxquel sont connectés les bâtiments publics (collèges, écoles, salles municipales, mairie, piscines…). Comment ça marche ? Explication dans le reportage vidéo, de Hugues Defréville, cofondateur et directeur de Newheat, l'entreprise qui a installé et exploite la centrale.

Avec une surface de capteurs solaires de 1 800 m2, la centrale pourra produire 1 000 MWh par an. D'autant qu'elle fonctionne avec un système de stockage conséquent, une cuve de 500 m3 qui contient l'eau chaude produite. Ce volume doit pouvoir couvrir les besoins d'eau chaude pendant quatre à cinq jours sans soleil. Voir le reportage vidéo.

Le solaire thermique en remplacement du gaz naturel

Le réseau de chaleur était jusqu'ici principalement alimenté par une chaufferie à biomasse. Cette dernière tourne à plein régime, l'hiver, et fournit une grande partie de l'énergie nécessaire au réseau. Problème, en été, les besoins énergétiques sont moins importants et lorsque la chaufferie ne fonctionne pas à pleine puissance, elle s'encrasse et la maintenance est plus compliquée. Du coup, de mai à septembre, des centrales au gaz naturel produisaient l'énergie nécessaire pour répondre aux besoins du réseau.

Aujourd'hui, tous les besoins durant la période estivale sont assurés par la centrale solaire thermique. Ainsi, le réseau de chaleur est alimenté à 90 % par des énergies renouvelables. Le gaz reste nécessaire en appoint, notamment lors des pics de consommation, en hiver, aux heures durant lesquelles la demande est la plus forte. Toutefois, la cuve de stockage de l'eau chaude produite par la centrale solaire thermique en été pourrait aussi être utilisée pour stocker l'énergie produite par la centrale à biomasse qui se trouve juste à côté, ce qui augmenterait encore la part des renouvelables. C'est une perspective en cours de réflexion.

Quant à l'aspect financier, la centrale a coûté 1,2 million d'euros. Plus de la moitié a été subventionnée par le Fonds chaleur de l'Ademe et la Région Nouvelle-Aquitaine. Le reste est apporté par Emasol, une filiale de Newheat. Le prix de l'énergie vendue à la commune serait équivalent à celui du gaz avant la guerre en Ukraine. Un contrat passé pour vingt-cinq ans et donnant à la commune une bonne visibilité pour gérer sa facture énergétique.

Grâce à cette opération, la ville de Pons évite le rejet de 240 tonnes de CO2 par an. En France, les besoins de chaleur représentent la moitié de la consommation énergétique. Entre les réseaux de chaleur et le secteur industriel, la chaleur renouvelable présente de belles perspectives.

Réactions6 réactions à cet article

Merci pour cet article et cette vidéo qui donnent l'espoir que le renouvelable fait bien partie des solutions d'avenir.

HMDD | 05 septembre 2022 à 09h40 Signaler un contenu inapproprié

Voilà une bonne idée, concrète.
HMDD : le renouvelable a évidemment sa place mais notez bien la nécessité de "back-up" avec du gaz naturel.
C'est d'un "mix" intelligent dont nous avons besoin.

Albatros | 05 septembre 2022 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié

le solaire thermique est rentable mais pas le photovoltaïque ...

laurent | 05 septembre 2022 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

@Albatros et Laurent : je crois en effet que les solutions sont et seront dans les mix intelligents et les progrès permettant une meilleure productivité de chaque élément. Les cellules photovoltaïques d'aujourd'hui sont très nettement plus efficaces que celles d'il y a 20 ans. Et l'on sait que la 'rentabilité' est affaire de chiffres auxquels on peut faire dire ce que l'on souhaite. Je ne suis pas anti-nucléaire mais il faut admettre que longtemps, la rentabilité du nucléaire ou son côté bon marché a été regardé en s'arrêtant avant le calcul du traitement des déchets. TCO...

HMDD | 05 septembre 2022 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

Ah ! Ce couplage bois - solaire thermique est fort intelligent ! Et un investissement de 1.2 M€ pour 5000 personnes, c'est minuscule, rien à voir avec les projets pharaoniques clinquants habituels. Une municipalité aux épaules solides qui a su résister aux chants des sirènes intermittentes... Le gisement de solaire thermique du sud de la France est gigantesque, mais hors des radars ministériels et médiatiques.

dmg | 05 septembre 2022 à 14h16 Signaler un contenu inapproprié

Désolé d'avoir à rappeler que toute importation d'énergie dans un système augmente son niveau d'énergie, que la part anthropique de cette importation est amplifiée par effet de serre par thermohygrométrie et éventuelles émissions de GES, et le résultat thermique de cette amplification est régulé par les cycles de l'eau qui convertissent l'énergie thermique en énergie mécanique.
Ce principe élémentaire étant compris, la chute d'albédo occasionnée par des fermes solaires occasionne une retenue de l'énergie solaire dans la biosphère, ayant le même effet sur le bilan énergétique de la biosphère, qu'une importation d'énergie qu'elle soit fossile, géothermique ou nucléaire.
Le flux solaire irradiant la Terre est de 1365 W/m2 ; Le flux moyen arrivant au sol est de 622 W/m2 section faisceau solaire. L'albédo terrestre est de 0.3 ; l'albédo continental moyen est de 0.34 ; Hypothèse d'une couverture de 10% des continents fera chuter l'albédo continental de 0.034, soit une chute globale pondérée de 0.035/3 # 0.011 ; Ce qui occasionne une augmentation de capture du rayonnement solaire de 622 x 0.011 # 6.8 W/m2.
Une installation en plein Sahara aux sables clairs occasionnera une chute d'albédo double, sous une irradiation au sol double, car à peine atténuée par l'atmosphère. Son impact climatique sera 4 fois celui de la moyenne globale.
Serait-il possible de connaître le gain occasionné par les supports orientables ? Ce dispositif orientable est très utile pour l' hiver. Merci d'avance.

Dan ARDUYNNA | 05 septembre 2022 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié

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