« Face à l'incohérence des discours climatiques du gouvernement », Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement déposent plusieurs recours devant le tribunal administratif de Cayenne. Les associations s'attaquent aux autorisations données à EDF pour lancer la construction d'une nouvelle centrale au fioul à Larivot en Guyane. « La Préfecture de Guyane a accordé fin 2020 le permis de construire, l'autorisation environnementale ainsi que les autorisations administratives de l'oléoduc. La Commission de Régulation de l'Énergie a par la suite pris une délibération tarifaire curieusement avantageuse pour l'énergéticien. Et ce en un temps record, alors que d'autres projets d'énergies renouvelables, plus anciens, n'ont toujours pas obtenu de feu vert », remarquent les associations. Elles comptent dénoncer les impacts de ce projet sur le site visé, un site exposé aux submersions marines et qui abrite des espèces protégées.
Et ce n'est pas le discours du ministère de la Transition écologique, qui assure que la centrale fonctionnera aux biocarburants « dès sa mise en service », qui les rassure. « À ce stade, seule une étude de faisabilité sur cette conversion a été demandée à EDF, sans aucune autre garantie ». Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement sont dubitatives : « sans déroger au droit communautaire, la biomasse liquide ne pourrait qu'être importée, et on connaît déjà les limites de la production d'agrocarburants en métropole… Et sur le papier, il est bien question de démarrer cette centrale au fioul. »