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Actu-Environnement

Un centre commercial se rénove selon les principes du label BiodiverCity

Un centre commercial rénové et situé près d'une zone Natura 2000, reçoit le label BiodiverCity. Au menu, une végétalisation abondante pour intégrer le plus possible le bâtiment dans son environnement. Reportage à Saint-Laurent-du-Var.

Reportage vidéo  |  Bâtiment  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°389
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°389
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C'est en 1969 que le premier centre commercial de France a été créé à Saint-Laurent-du-Var, en banlieue de Nice (06). Il y a quelques années, le développeur immobilier Altarea Cogedim, l'a racheté. Objectif : redonner un coup de frais à ce centre commercial vieillissant et construire une extension de 50 000 m2, à la place de l'ancien parking.

Un parking qui lui a donné son nom : Cap 3000, pour le nombre de places qu'offrait le centre à une époque où le véhicule individuel était synonyme de modernité. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse. Le nouveau parking, sur cinq niveaux, permet de recevoir encore plus de véhicules mais en prenant beaucoup moins d'espace au sol, laissant plus de place pour végétaliser le site.

Réduction des nuisances en zone classée Natura 2000

Le site se situe à proximité de la mer et en bordure d'une zone classée Natura 2000, zone de reproduction d'oiseaux migrateurs protégés : les sternes. Pour réduire les nuisances des travaux et de l'exploitation future du site, un mur en pierre, de plus de deux mètres de haut et étendu sur toute la longueur de la zone sensible, a été végétalisé, "ce qui constitue une barrière visuelle et phonique", explique Sandrine Labbens, directrice des opérations d'Altarea France. "En partenariat avec la LPO, nous allons mettre en œuvre des actions de sensibilisation, des ateliers, des animations pédagogiques, pour faire connaître au grand public ces espèces." La construction d'un observatoire va permettre de contempler ces oiseaux. Autre mesure en faveur de la protection des volatiles, toutes les baies vitrées sont sérigraphiées, pour que les oiseaux les évitent…

Autant de mesures qui ont permis au centre commercial d'obtenir le label BiodiverCity, un label permettant d'afficher la prise en compte de la biodiversité d'un projet immobilier.

Quant à la rénovation de l'existant, le projet a obtenu le label Breeam niveau excellence, un label environnemental qui se développe largement en Europe. "Par exemple, le bois du parquet provient de forêts équitables et il y a une traçabilité de la chaîne de fabrication des matériaux. C'est un engagement du maître d'ouvrage de réaliser son projet dans le respect de l'environnement", détaille Sandrine Labbens. Coût des opérations pour accueillir 14 millions de clients par an : 400 millions d'euros.

Réactions10 réactions à cet article

Je reste ébahi devant le "tube" d'espace riquiqui laissé aux arbres plantés dans le mur anti-bruit..... vous pensez qu'ils vont pouvoir grandir dans ce carcan???????? Je sais bien que les petits ruisseaux font les grandes rivières, mais n'est ce pas avant tout une simple opération de verdissement du béton plutôt qu'une volonté de Développement Durable????? Quand au bois du parquet... n'est ce pas "simplement" l'application du règlement FLEGT (et donc une obligation)?

nimb | 11 février 2019 à 22h05 Signaler un contenu inapproprié

On va dire que c'est mieux que rien mais franchement ça paraît pas non plus extraordinaire. D'autant que construire une structure de 5 étages à proximité d'une zone N2000 avec beaucoup d'avifaune migratrice, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus heureux...
D'accord avec "nimb", encore une fois on plante des arbres dans un espace minuscule dans lequel le tronc sera rapidement à l'étroit et dans lequel on l'oblige à pousser avec une inclinaison. Donc d'ici 30 ans on devra les couper car ils seront soient malades soient devenus inadaptés par rapport aux aménagements.
Les concepteurs de ce genre d'aménagement devraient être mieux formés !

MBD | 12 février 2019 à 10h15 Signaler un contenu inapproprié

"à une époque où le véhicule individuel était synonyme de modernité. Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse." La phrase suivante indique que le nombre de place de parking va augmenter, où est le phénomène inverse ??
ça prend moins de place au sol ? Bravo ! Prendre quelques m² de moins tout en promouvant toujours et encore le tout voiture, qu'est-ce ça a de durable ?

Végétaliser le site ?? C'était végétalisé avant que les promoteurs ne viennent !!! Il faut arrêter ce genre de discours (et encore moins le relayer, désolé AE mais là je suis plutôt déçu du traitement fait de cette information).

Mur antibruit et végétal, partenariat LPO, etc. Outre que cela a pu permettre d'obtenir un label, je m'interroge sur ce qui ressort du volontariat et ce qui n'est pas moins que des OBLIGATIONS liés à l'étude d'impact environnementale ?? Mesures d'évitement, de réduction ou compensatoires.

Merci Altarea de signaler que grâce au projet d'extension on pourra désormais observer les oiseaux depuis un observatoire, avant c'était tellement compliqué de se mettre les fesses dans l'herbe et la rocaille !

Un label Biodiversité pour un centre commercial, avec l'impact environnemental de son activité, mais de quoi parle-t-on ? + 50 000 m² !! = + de ventes = + d'impact, non ? Et l'impact sur ce qu'il reste des commerces du centre ville ?? Bref

A mon sens, ce n'est pas mieux que rien, c'est du greenwashing ! C'est encore pire car la population peut alors avoir le sentiment d'être dans le durable.

Tombour | 18 février 2019 à 15h50 Signaler un contenu inapproprié

Tombour,

J'entends bien ce que vous dites. Toutefois nous ne prenons pas parti sur l'actualité. Ce bâtiment a reçu plusieurs distinctions et nous vous montrons à quoi cela correspond en images. Libre à chacun de se forger une opinion sur ce qu'il voit. C'est un sujet factuel sans plus de décryptage, il est vrai. Néanmoins, faut-il privilégier la rénovation d'un centre commercial, faire avec de l'existant, sachant que l'extension de 50 000 mètres carrés est réalisée sur la zone de l'ancien parking ou bien construire un nouveau centre commercial en artificialisant de nouvelles terres ? La densification est un thème d'actualité dans l'urbanisme de demain, densifier en végétalisant.

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
18 février 2019 à 16h55
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Je ne faisais cette remarque que sur certains passages et le choix de certains mots : le "c'est plutôt l'inverse" a été le point d'entrée de ma surprise/déception, suivi par "laissant plus de place pour végétaliser le site", historiquement ...végétal.

Je partage évidement l'idée de diffuser les bonnes pratiques mais sur AE, j'attends (et je trouve la plupart du temps) que ce soit avec un certain sens critique, ne pas transformer information et communication (d'autres médias le font bien assez)

Et si l'extension se fait sur l'ancien parking, le nouveau parking, bien que plus dense et sur plusieurs niveaux pour limiter l'impact, il n'artificialise pas de nouvelles terres ?

Rénover l'ancien sans l'étendre ? Pardon mais la surconsommation de tout et n'importe quoi n'est pas en grande partie responsable de l'état dans lequel se trouve la planète, ok je ne dis plus rien, mais pour le moment je reste persuadé du contraire. Alors quand ce projet va permettre au centre commercial de passer de 150 boutiques au double (Nice matin), je ne vois pas de développement durable dans ce projet.
Densifier oui, mais si c'est pour encore plus consommer, de terrain, de matières premières, d'énergie et produire plus de déchets, de pollution... Bref. un centre commercial reste un centre commercial (Février le mois sans hypermarché ? lol)

Et si "c'est mieux que si c'était pire" est la seule consolation que l'on puisse avoir alors on est vraiment au plus mal..

Tombour | 18 février 2019 à 18h25 Signaler un contenu inapproprié

Tombant par hasard sur cet article (d'une revue qui n'est pourtant pas ma lecture habituelle), comme on est bien dans le thème, à lire :
" L'extension sans fin, mais non sans heurts, des zones commerciales " - Business Immo du 19/02/19

Tombour | 20 février 2019 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié

Greenwashing, greenwashing, greenwashing, c'est devenu la norme maintenant pour les bétonneurs de faire passer la pilule de leurs méfaits en l'enrobant avec des mesures prises dans les "recommandations" des SRADDET et autres SCoT...Un mur de 2 m de haut pour protéger des nuisances de pauvres oiseaux ? De qui se moque t-on ? Végétaliser quoi ? Non, Baptiste Clarke : le mieux est de ne PAS faire d'extension (et surtout pas à proximité immédiate d'une zone Natura 2000) et de ne PAS continuer à encourager la voiture individuelle et de ne PAS consommer n'importe quoi n'importe comment, comme on peut le voir dans ces centres commerciaux où les gens vont acheter souvent sans vrai besoin. Ce modèle est périmé, le faire perdurer nous mène dans le mur. Je constate tous les jours que des cohortes de fonctionnaires territoriaux, payés par nos impôts, passent leur temps à élaborer des textes de mesures soi-disant pour protéger l'environnement, textes qui ne servent en réalité que de cache-misère ou d'alibis pour continuer la destruction du vivant en se donnant bonne conscience. Et après on viendra se plaindre de l'apparition de virus bizarres qui s'en prennent aux humains, tout est lié , la Planète se défend.

gaïa94 | 06 avril 2020 à 15h26 Signaler un contenu inapproprié

C'est pas le fonctionnaire qui est le problème, c'est l'élu. Un fonctionnaire (DREAL, DDT, etc...) avertira toujours l'élu de ce qu'il a le droit de faire ou pas, mais çà ne satisfera jamais l'élu, qui cherchera toujours à contourner la loi (légalement ou pas) au nom de l'essor économique et/ou démographique. Les SRADDET et SCOT actuels ne sont pas bien vus des élus pour cette raison, ils leur sont bien trop "castrateurs" pour leurs projets.

nimb | 06 avril 2020 à 22h39 Signaler un contenu inapproprié

nimb: complètement vrai ce que vous dites , mais personnellement si je passais des heures, et même des mois , à élaborer des textes très pointus pour donner des directives pro environnementales,à répertorier des listes de préconisations , je m'enquerrai ensuite de savoir ce qu'il en advient. Si c'est pour favoriser les destructions en donnant des éléments de langage à caser dans les projets et autres permis de construire, j'arrêterai tout de suite.Ces fonctionnaires territoriaux très bien intentionnés nous coûtent des petites fortunes, donc il faut absolument leur donner les moyens de s'opposer à tout ce qui ne va pas dans le sens de leurs préconisations , donc ce n'est plus au préfet ni à ses sbires ou maires ou présidents de conseils "je ne sais quoi", de décider seuls en dernier ressort, il leur faut un contre-pouvoir autre que les tribunaux, trop lents et quelquefois à la botte.

gaïa94 | 07 avril 2020 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

En fait, ce qu'il serait pertinent de faire, c'est une évaluation globale de l' "empreinte biodiversité" du centre commercial.
Peut-être les résultats d'une telle évaluation montreraient que, pour la biodiversité, avoir une politique offensive en magasin pour mettre en avant les produits les plus "vertueux" serait beaucoup plus utile à la biodiversité que de mettre des arbres sur le parking... A quoi ça sert de s'occuper des sternes à côté du centre commercial si c'est pour contribuer en parallèle à éroder la biodiversité aux quatre coins du monde par la mise en vente de produits à très forte empreinte biodiversité ? Même s'il faut bien-sûr les préserver, ces sternes ne représentent pas grand chose...

TM59 | 19 avril 2020 à 16h28 Signaler un contenu inapproprié

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