Le Conseil Economique, Social et Environnemental qui intègre désormais 33 conseillers dans son pôle environnemental a rendu son premier avis, sous sa nouvelle mandature, dédié à la future Politique Agricole Commune. Le CESE fait plusieurs propositions visant à lutter contre la volatilité des prix, réorienter les soutiens ou encore conjuguer efficacité économique et protection de l'environnement. "La réforme de la PAC est une opportunité à saisir pour concilier agriculture et environnement et s'orienter vers l'agroécologie", explique-t-il.
L'assemblée propose un panel de six mesures de "verdissement" de la PAC, "consistantes et progressives" que l'UE pourrait retenir : diversification des assolements, limitation des intrants, valorisation de la production herbagère, développement des infrastructures écologiques, valoriser les en agriculture biologique ou encore favoriser la complémentarité entre éleveurs et céréaliers. Les agriculteurs décideraient d'en mettre une en œuvre dés 2014 et une seconde ultérieurement.
Cet avis a semble-t-il convaincu les associations de protection de l'environnement désormais représentées dans cette institution puisque le groupe Environnement et Nature l'a voté favorablement. "Ce premier avis, adopté à une large majorité, est hautement symbolique et répond à deux grandes ambitions du nouveau Conseil : s'inscrire dans l'actualité de l'agenda européen et international et intégrer plus fortement le E de l'environnement dans toutes les questions économiques et sociales", explique le groupe dans un communiqué.
Le groupe regrette toutefois que l'avis n'ait pas adopté de positions plus fermes sur le sujet particulier des agrocarburants "qui a clairement fait dissensus". "Le sujet reste entier et méritera un travail ultérieur du CESE, à la hauteur des enjeux humains et environnementaux soulevés", conclu les associations.