En effet, selon l'article 547 du code civil : « les fruits naturels (...) appartiennent au propriétaire par droit d'accession ». En principe, il faudrait donc avant toute cueillette solliciter l'autorisation du propriétaire.
De plus, lorsque le volume extrait est supérieur à 5 litres, l'amende peut aller jusqu'à 750 euros (c. forestier, art. R.331-2). L'absence de clôture de même que l'absence de panneau « interdiction d'entrée » ou « cueillette de champignons interdite » ne tempère pas le caractère sacré de la propriété privée.
L'amateur de champignons est par ailleurs tenu d'obéir à certains principes éco-citoyens, rappellent les forestiers privés de France. Le promeneur est par exemple appelé à ramasser juste ce dont il a besoin pour sa consommation familiale ou encore à cueillir le champignon avec précaution sans utiliser ni râteau, ni pioche. L'amateur de champignons doit également s'abstenir de détruire les champignons dangereux ou ceux qu'il ne connaît pas afin de préserver la biodiversité de la forêt.
Dans certains cas, la cueillette est même réglementée par un arrêté préfectoral qui va préciser l'étendue du territoire de cueillette, la liste des champignons concernés, la période d'application de la restriction ou de l'interdiction (dates et horaires), ou encore la quantité maximale à ramasser. Les ramasseurs doivent donc vérifier en mairie du lieu de ramassage, ou à la Préfecture, l'existence éventuelle d'un tel arrêté, précise la Fédération.