Canicule, sécheresse inédite, feux de forêt, orages violents… L'été 2022, marqué par des phénomènes météorologiques extrêmes exceptionnels, « deviendra un été normal en France après 2050, dans un scénario de forte émission (de gaz à effet de serre) », prévient Météo-France. Cet été hors norme souligne « les conséquences du changement climatique à l'œuvre sur notre territoire ».
Avec une différence de + 2,3 °C par rapport aux normales, l'été 2022 (juin-juillet-août) est en effet le deuxième plus chaud après celui de 2003, depuis le début des relevés observés en France, a précisé Météo-France, le 30 août. L'Hexagone a subi trois vagues de chaleur : du 15 au 19 juin, du 12 au 25 juillet et du 31 juillet au 13 août, pour un total inédit, de 33 jours en 2022 (contre 22 jours en 2003) qu'a enregistré Météo-France (depuis les premières mesures, en 1947, à l'échelle nationale).
Cet été se classe aussi parmi les dix étés les plus secs en France. Sur les trois mois, le déficit pluviométrique a atteint les 25 % à l'échelle nationale. « Une situation inédite qui n'avait de probabilité de se produire qu'une fois tous les vingt-cinq ans en moyenne », souligne l'établissement public de météorologie, dans un communiqué.
En 2050, les projections climatiques indiquent une diminution des cumuls de pluie en été, en France, « de l'ordre de 10 % par rapport à ce que l'on connaît aujourd'hui. Les sécheresses seront plus longues : en moyenne de cinq à dix jours supplémentaires en été », alerte Météo-France.
De même, en 2050, « on s'attend à ce qu'à peu près la moitié des étés soient d'un niveau de températures comparable voire supérieur à celui de l'été 2022 », a déclaré Samuel Morin, chercheur et directeur du Centre national de recherches météorologiques, selon l'AFP.