Une équipe de chercheurs (1) français a modélisé le comportement des algues rouges face à la hausse de température des eaux de surface de Bretagne (+0,7°C en vingt ans, avec des écarts saisonniers amplifiés). Résultat : Ils "ont observé un changement significatif de la composition spécifique des assemblages d'algues rouges (…), qui peut être corrélé à l'augmentation de la température", indique un communiqué de presse. L'étude a été publiée dans le Journal of Biogeography (2) .

Pour sept des dix espèces les plus fréquentes, les aires de distribution ont connu "des changements significatifs" : une restriction de la zone occupée et un déplacement vers le nord ouest de la Bretagne ou un resserrement autour de la mer d'Iroise où les eaux sont restées plus fraîches.

"Ces changements soulèvent la question de l'effet de ces déplacements d'algues sur la faune et la flore environnantes. Ainsi, la communauté scientifique travaille aujourd'hui sur l'impact de ces modifications sur le fonctionnement écologique des milieux marins côtiers".