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Actu-Environnement

Un chantier de dépollution hors norme pour les JO 2024

En Île-de-France, une ancienne usine à gaz a pollué les sols sur lesquels elle était implantée. Aujourd'hui, un immense chantier de dépollution est en cours, en vue d'y aménager notamment le centre aquatique des Jeux Olympiques de 2024. Reportage.

Reportage vidéo  |  Risques  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°417
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°417
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Sur la ZAC Plaine Saulnier de Saint-Denis, en Île-de-France, entre le Stade de France, l'A86 et la ligne 13 du métro, un immense chantier de dépollution est en cours.

C'est en 1882 que la création d'une usine à gaz est décidée pour répondre aux besoins de Paris en gaz d'éclairage et de chauffage. Celui-ci est produit par distillation de la houille, une roche carbonée sédimentaire. Mais l'arrivée de l'électricité et du gaz du naturel ont rendu l'usine caduque dans les années 70. Entretemps, 150 années d'activité gazière ont eu des impacts environnementaux importants, en particulier sur le sol. Une pollution aux hydrocarbures, solvants, métaux lourds…

Or, l'objectif aujourd'hui est d'assainir les lieux en seulement 14 mois pour y installer de nouveaux aménagements et notamment le centre aquatique des Jeux Olympiques (JO) de 2024. Ce qui signifie excaver 165 000 mètres cubes de terre, dont 30 000 mètres cubes de terre polluée.

Problème : les hydrocarbures s'évaporent au contact de l'air. Du coup, de gigantesques tentes ont été installées, dressées sur 90 pieux plantés à 17 mètres de profondeur, pour confiner 26 000 mètres carrés. Ainsi, les gaz sont extraits au fur et à mesure des excavations. L'air y est constamment traité et renouvelé. Une quarantaine d'opérateurs y travaillent quotidiennement. Ils sont équipés comme des cosmonautes, avec des masques de ventilation assistée, des détecteurs multigaz, des combinaisons intégrales, autant dire qu'il ne faut pas être claustrophobe… Voir le reportage vidéo.

Ces opérations ont été menées par un groupement de plusieurs entreprises : Séché Environnement, Antéa Group, Keller, Charrier.

Les terres polluées vont partir, pour un tiers d'entre elles, par voie fluviale, le reste par camion, vers des centres de traitement. Plusieurs voies sont possibles : le traitement biologique, le lavage, le traitement thermique ou encore le stockage. Les terres non polluées seront soit valorisées pour des aménagements comme le remblai de carrières, soit envoyées dans des installations de stockage de déchets inertes (ISDI).

Les travaux du Grand Paris et des JO 2024 ont augmenté significativement la quantité de terres excavées en Île-de-France. À lui seul, le projet du Grand Paris Express, qui comprend la construction de 68 gares et 200 km de lignes automatiques, va engendrer 43 millions de tonnes de déblais d'ici 2030. Si la traçabilité de ces déblais reste le mot d'ordre, seuls 50 % trouvent une véritable voie de valorisation. Les ISDI sont encore à ce jour largement utilisées, des montagnes de déchets inertes, de plus en plus volumineuses et nombreuses en Île-de-France et en particulier dans le département de Seine-et-Marne.

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