L'extension du chèque énergie après son expérimentation dans quatre départements avait été annoncée par le Gouvernement pour 2018. Le chèque sera distribué à partir du 26 mars sur l'ensemble du territoire national, a annoncé Sébastien Lecornu ce vendredi 5 janvier.
"Le chèque énergie viendra en aide à beaucoup de nos concitoyens qui peinent à payer leurs factures d'énergie ou qui souhaitent rénover leur logement", a déclaré le secrétaire d'Etat auprès de Nicolas Hulot. Le chèque permet en effet de régler les dépenses d'énergie, quelles qu'elles soient, destinées au chauffage ou à la production d'eau chaude mais aussi de financer des travaux d'efficacité énergétique. Les travaux pouvant en bénéficier sont ceux qui répondent aux critères d'éligibilité du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE).
Le chèque sera envoyé automatiquement par la Poste aux quelque 4 millions de ménages éligibles, la liste des bénéficiaires étant établie à partir du revenu fiscal de référence et de la composition du ménage. Le plafond du revenu fiscal de référence est fixé à 7.700 euros par an pour une personne seule et à 16.170 euros pour un couple avec deux enfants. Le ministère de la Transition écologique a mis en place un simulateur permettant de vérifier son éligibilité et de connaître le montant du chèque auquel on a droit. Ce montant s'échelonne entre 48 et 227 euros pour 2018 avec un montant moyen de 150 euros.
Le chèque énergie se substitue aux tarifs sociaux de l'électricité et du gaz qui consistaient en des tarifs réduits pour les ménages précaires. "Ces derniers souffraient de défauts structurels qui les empêchaient d'atteindre pleinement leurs objectifs", explique le gouvernement. Tous les ayants droits n'en bénéficiaient pas et le niveau d'aide était différent selon les modes de chauffage.
Le nouveau dispositif n'est toutefois pas exempt de critiques. "Alors que la précarité énergétique touche 12 millions de personnes en France, l'impact de cette nouvelle mesure n'est pas à la hauteur des besoins. Outre le montant insuffisant du chèque (…), ce dispositif ne résout ni la question de la solvabilisation des ménages, ni celle de la prévention des impayés d'énergie", dénonçait l'Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (UNCCAS) dans une note parue en août dernier.