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Chiffrer l'impact du réchauffement climatique sur la ressource en eau à l'échelle d'un bassin

Eau  |    |  F. Gouty
Chiffrer l'impact du réchauffement climatique sur la ressource en eau à l'échelle d'un bassin

L'augmentation du nombre d'épisodes caniculaires et de sécheresses dans les années à venir est un fait connu de tous. Mais est-il aujourd'hui possible de prédire son impact exact sur les volumes d'eau disponibles à l'échelle locale ? À l'occasion de l'édition 2023 du Carrefour des gestions locales de l'eau à Rennes, Ronan Abhervé, docteur en géosciences à l'université Rennes-I, a présenté les conclusions d'une récente simulation (1) développée à l'échelle du barrage de la Chèze, dans le bassin rennais.

Le chercheur s'est appuyé sur les dynamiques annuelles observées entre les cours d'eau intermittents et permanents qui alimentent l'ouvrage. Il a ensuite confronté ses données aux dernières prédictions météorologiques (2) pour la Bretagne : à savoir, l'apparition d'un « climat méditerranéen » d'ici à la fin du siècle.  Il est ainsi parvenu à chiffrer le nombre d'années durant lesquelles le débit du barrage sera considéré « trop faible » (moins de 0,01 millimètre d'eau par jour pendant au moins deux mois) pour sécuriser l'alimentation en eau potable de Rennes et ses alentours. Si le réchauffement climatique suit sa course jusqu'à atteindre une augmentation de température mondiale de 4°C en 2100 (équivalent au scénario RCP 8.5, le plus pessimiste, du Giec), ces périodes de débit « trop faible » (sans compter le taux d'évapotranspiration du barrage à de pareilles températures) devraient survenir six à neuf années sur vingt d'ici à 2040, puis dix à douze entre 2040 et 2060 et quatorze à dix-huit entre 2060 et 2080 avec, en moyenne, une série de deux à trois années consécutives durant chaque vingtaine.

« Cela montre que, non seulement, les volumes tendent déjà à la baisse, mais également que le barrage n'atteindra très certainement plus son volume maximal (15 millions de mètres cubes) à l'avenir », atteste Ronan Abhervé. « Comme notre territoire n'est proche ni de la mer ni d'un grand fleuve, cela va devoir nous forcer à devenir particulièrement créatif, en déduit Boris Guegen, directeur de l'assainissement de Rennes Métropole. Certaines stations d'épuration ne seront plus suffisamment alimentées en eau pour réaliser des dilutions. Il faudra forcément envisager des redimensionnements. »

1. Accéder à la thèse de Ronan Abhervé.
https://hal.science/insu-03164726/
2. Accéder à l'étude d'un chercheur de l'université Rennes 2 sur les prévisions climatiques en France.
https://lameteorologie.fr/issues/2022/116/meteo_2022_116_37

Réactions1 réaction à cet article

Bonjour
Il faudrait faire ce genre de simulation avec les fleuves qui servent ou serviront aux centrales nucléaires.

Viniasco | 27 janvier 2023 à 13h10 Signaler un contenu inapproprié

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