Le réseau GoodElectronics dénonce dans un rapport (1) publié lundi 5 septembre l'exposition aux produits chimiques des salariés chinois travaillant dans l'industrie électronique dans la région du delta de la rivière des Perles. Cette zone est connue pour être un centre mondial de production d'électronique grand public, qui fournit des entreprises internationales comme Acer, Apple, Asus, Canon, Fuji, Hyundai, LG Electronics, Motorola, Nokia, Phillips, Samsung, Siemens ou encore Sony.
Le rapport met en évidence l'empoisonnement chimique d'anciens salariés de cette industrie, qui ont été exposés à des produits comme le benzène ou l'hexane. Les auteurs du rapport ont constaté la mauvaise information des travailleurs sur les risques qu'ils encourent, le défaut de formation et d'équipements de protection individuelle (EPI), ou encore l'absence de soutien des employeurs à leurs salariés malades.
Onze des 23 entreprises clientes mises en cause ont répondu au projet de rapport que GoodElectronics leur avait adressé. Elles ont souligné que l'empoisonnement chimique constituait un risque sérieux pour les travailleurs mais ont déclaré ne pas être au courant de cas concrets d'empoisonnement dans leur chaîne d'approvisionnement. "Il est temps que l'industrie électronique prenne des mesures sérieuses pour adopter une approche de cycle de vie dans l'utilisation des produits chimiques", réagit Alejandro Gonzalez, coordinateur du réseau GoodElectronics.
Ce réseau rassemble 90 ONG et personnes physiques à travers le monde. L'enquête, menée auprès de 75 travailleurs chinois, a été lancée par deux organisations de défense des droits des travailleurs basées à Hong Kong, Labour Action China (LAC) et Labour Education and Services Network (LESN) en collaboration avec The Center for Research on Multinational Corporations (Somo) basé aux Pays-Bas.