La fédération d'associations environnementales France Nature Environnement (FNE) a dénoncé le 26 août un ''scandale inacceptable'' du dossier chlordécone aux Antilles ''à la fois écologique et sanitaire''. Ainsi, selon un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPCEST) paru en 2009, cité par FNE, 19% et 15% des surfaces agricoles utiles seraient respectivement contaminées à la Martinique et en Guadeloupe , ''et 8% et 9% très contaminés, c'est-à-dire avec une concentration supérieure à 1milligramme par kilo''. Les effets sanitaires dus aux produits cancérigènes ''peuvent mettre plus de dix ans pour se faire jour, comme dans le cas des expositions à l'amiante'', a de son côté prévenu José Cambou, pilote du réseau Santé environnement.
''Si une prévalence forte de cancers apparaissait dans les Antilles françaises et qu'elle était imputée à l'usage prolongé du chlordécone'', FNE se dit prête ''à aller en justice'' dans cette affaire ''pour atteinte à la nature et en soutien des victimes éventuelles''.
Article publié le 30 août 2010