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Actu-Environnement

Chlordécone : un conseil scientifique est mis en place

Risques  |    |  C. Seghier
Dans le cadre du plan d'action chlordécone 2008-2010 en Martinique et en Guadeloupe, annoncé par le Premier ministre lors de son déplacement aux Antilles en janvier dernier, un conseil scientifique a été mis en place conjointement par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), viennent d'annoncer dans un communiqué commun les deux organismes.

Ce conseil scientifique a pour objectif de proposer des axes de recherches complémentaires, le renforcement de la veille sanitaire et d'améliorer la surveillance de l'impact des pesticides, expliquent l'InVS et l'Inserm. Il effectuera une mission aux Antilles à l'automne, pour rendre ses conclusions pour le premier trimestre 2009.

Composé de 13 chercheurs*, dont cinq de l'Inserm et trois de l'InVS, ce conseil est présidé par le Pr William Dab, président du conseil scientifique du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), et regroupe à la fois des experts de l'impact sur la santé du chlordécone et des spécialistes en santé environnementale.

Le chlordécone, utilisé jusqu'en 1993 dans les bananeraies des Antilles pour lutter contre le charançon, est un anti-parasitaire de la famille des organochlorés. Il se fixe dans les sols pour de nombreuses années et risque toujours de contaminer les productions alimentaires sur les sols où il était utilisé.

En février dernier, la commission des Affaires économiques à l'Assemblée nationale avait créé un comité de contrôle et de proposition ' sur le chlordécone. Ce dernier avait effectué en janvier 2008 une mission d'étude à la Martinique et à la Guadeloupe. Une semaine plus tard, le Gouvernement présentait son plan d'action de 33 millions d'euros sur trois ans.

Parmi les mesures qui devraient être prises, la Direction générale de la Santé (DGS), qui a rendu publique mercredi les grandes lignes de ce plan cite le renforcement de la connaissance des milieux, avec développement des cartographies et équipement des laboratoires d'analyses locaux.

Il s'agira aussi de diminuer l'exposition et mieux connaître les effets sur la santé. Un arrêté sera publié d'ici fin juin fixant des limites maximales de résidus, entre 10 et 20 microgrammes par kilo. Il s'agit de teneurs inférieures aux seuils maximum tolérables de contamination des aliments, jusqu'ici fixés par des arrêtés en 2005 sur la base de l'évaluation de l'Agence de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), précise le communiqué de la DGS.

Il s'agira encore d'assurer une alimentation saine en développant la traçabilité des produits et de gérer les milieux contaminés. Les agriculteurs concernés se verront proposer un diagnostic technico-économique personnalisé de son exploitation. Le cas échéant, des aides à la reconversion, aux investissements en cas de transfert de l'exploitation ou de réorientation de la production et aux professionnels en difficulté, ou le renforcement des formations pourront être mises en place, indique la DGS.

Enfin de manière à améliorer la communication, un site internet* sera ouvert le 30 juin 2008.



*- William Dab, Conservatoire national des Arts et métiers (président du Conseil scientifique)
- Martine Ledrans, InVS (secrétaire scientifique)
- Sylvie Ledoux, Inserm (secrétaire scientifique)
- Robert Barouki, Université Paris V, Inserm-U747
- Agnès Rogel, InVS, département des maladies chroniques et traumatismes
- Eric Dewailly, Université de Laval, Québec
- Daniel Eilstein, InVS, département santé environnement
- Alexis Elbaz, Inserm-U708
- Pascal Guénel, Inserm-U754
- Dona Mergler, Université du Québec, Montréal
- Luc Multigner, Inserm-U625
- Nicolas Olea, Université de Grenade, Espagne
- Didier Torny, Inra.

Réactions1 réaction à cet article

Site Internet?

Aujourd'hui le 2 juillet 2008, le site http://www.chlordecone-infos.gouv.fr/
n'est toujours pas actif?
Domage.
Nous verons bien ce qu'il en sera avec les autres objectifs

Silvio | 03 juillet 2008 à 16h56 Signaler un contenu inapproprié

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