Le comité a été placé à l'initiative de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, et sera présidé par le député UMP du Finistère Jacques Le Guen. Ce dernier avait effectué en janvier 2008 une mission d'étude à la Martinique et à la Guadeloupe. Une semaine plus tard, le Gouvernement présentait son plan d'action de 36,2 millions d'euros sur trois ans contre les méfaits du chlordécone aux Antilles.
Le comité de contrôle et de proposition continuera à évaluer les politiques publiques et formulera, si nécessaire, des propositions afin d'améliorer leur pertinence, a indiqué un communiqué de l'Assemblée nationale. Il travaillera en étroite liaison avec l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques auquel incombera toute la partie scientifique des travaux à venir. Présidé par Jacques le Guen, ce comité comprendra six autres membres : MM. Alfred Almont (UMP Martinique), André Chassaigne (GDR) Serge Letchimy (SRC Martinique), Louis-Joseph Manscour (SRC Martinique), Jean-Sébastien Vialatte (UMP) et un député à désigner du groupe Nouveau centre.
Selon un rapport du cancérologue Dominique Belpomme publié en septembre 2007, l'emploi massif de certains pesticides dont le chlordécone avait engendré une ''crise sanitaire majeure'' en Martinique et en Guadeloupe. M.Belpomme établissait un lien entre les pesticides et le fort taux de cancers de la prostate, de malformations congénitales et de cas de stérilité. Mais selon l'institut de veille sanitaire (InVS), à ce jour, aucun lien n'a été démontré entre l'exposition aux pesticides aux Antilles et les observations sanitaires qui y ont été effectuées. L'institut ne nie cependant pas les risques potentiels pour la santé à long terme des pesticides de la famille des organochlorés, dont le chlordécone.
Article publié le 07 février 2008