La ministre de l'Economie Christine Lagarde a lancé le 17 juillet le programme ''Nano 2012'' du fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics, qui prévoit 2,3 milliards d'euros pour ses activités de recherche et développement d'ici à 2012 sur son site de Crolles (Isère). La ministre a, selon l'AFP, salué ce projet dans la nanoélectronique comme une démarche stratégique pour conserver sur le territoire français une fabrication fondée sur de l'investissement et de l'innovation à très forte dose.

Le programme de recherche et développement ''Nano 2012'', dont le chef de file est STMicroelectronics, en partenariat notamment avec le groupe américain IBM et le laboratoire CEA Leti, a pour objectif d'accroître la compétitivité des filières microélectroniques, développer des technologies dérivées pour systèmes sur puce électronique, et vise à conforter la position de leader européen du site de Crolles dans les technologies de production de semi-conducteurs.

Pour la période 2008-2012, ''Nano 2012'' représente des dépenses de R&D de 2,3 milliards d'euros sur une durée de cinq ans. Il est soutenu par l'État et les collectivités territoriales à hauteur de 457 millions d'euros auxquels viennent s'ajouter 340 millions d'euros apportés par STMicroelectronics. ''Nano 2012'' fait suite au programme Crolles II qui a représenté un investissement de 1,5 milliard d'euros en R&D entre 2002 et 2007.

Pour le CEA Leti, le programme Nano 2012 doit contribuer de manière significative à renforcer l'industrie électronique européenne en assurant un accès compétitif aux technologies CMOS les plus avancées. Les technologies développées dans ce domaine permettront de créer des nouveaux produits pour les applications de communication, d'électronique grand public, d'informatique et pour l'automobile.