Depuis le 1er juillet, tout conducteur de véhicule motorisé est dans l'obligation d'avoir à bord un éthylotest. A compter du 1er novembre 2012, le défaut de possession de cet objet sera sanctionné par une amende de 11 euros. Ainsi, près de quarante millions d'éthylotests vont débarquer au minimum dans les voitures d'ici l'automne, et bien plus si les automobilistes en font usage fréquemment !
C'est pourquoi l'association Robin des Bois demande au ministère de l'Ecologie et à l'Ademe d'organiser rapidement une filière REP (responsabilité élargie du producteur) pour les éthylotests à usage unique. "Chaque éthylotest à usage unique contient environ 1 gramme de chrome VI, substance classée Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique (CMR)", indique l'association qui estime le marché annuel à 30 millions d'unités, soit l'équivalent de 30 tonnes de chrome VI. "A titre de comparaison, en 2010, le rejet dans l'eau de chrome VI a été de 622 kg selon le registre français des émissions polluantes sur Internet (iREP)".
Selon Robin des Bois, s'ils sont incinérés, les éthylotests chargeront en chrome les fumées et les mâchefers. S'ils sont mis en décharge, ils pollueront à terme les eaux superficielles et souterraines.
"A défaut de filière spécialisée, les éthylotests pourraient être intégrés à la filière REP des déchets diffus spécifiques", indique l'association, ou dans la REP déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI).