Actuellement, les avions sont contraints de zigzaguer entre les 27 différents espaces aériens. Chaque espace est géré par un fournisseur de service de navigation aérienne sur la base de différentes règles et conditions requises. Le commissaire européen en charge des Transports Antonio Tajani a indiqué que ce système entraîne un allongement d'environ 49 km de la moyenne des vols parcourus par rapport la moyenne requise et augmente les coûts des exploitants de lignes aériennes.
Notre proposition vise à écourter les files d'attente au décollage et à l'atterrissage, et les passagers auront plus de chances d'arriver à temps. Il nous permettra aussi d'offrir des vols plus sûrs et plus écologiques tout en créant davantage de capacité, a expliqué Antonio Tajani.
Les propositions qui composent le paquet législatif Ciel unique européen II visent à accroître la sécurité, réduire les coûts et écourter les retards.
Il place également les questions environnementales au centre du ciel unique européen. Selon la Commission, l'amélioration de la gestion du trafic aérien devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par les avions. Cette réforme permettrait de réduire les émissions de CO2 de 16 millions de tonnes -soit 10%-, et les coûts pour les compagnies de deux à trois milliards d'euros par an.
Par ailleurs, le programme SESAR a pour objectif de rassembler toutes les parties intéressées du secteur aéronautique en vue de mettre au point et d'exploiter un système de gestion du trafic aérien de nouvelle génération à l'échelle de l'Europe. Son déploiement permettra de prendre en charge, de façon sûre, durable et rentable, le double du trafic actuel d'ici à 2020, souligne la Commission.
Article publié le 26 juin 2008