L'Autorité environnementale fait machine arrière et estime désormais que les travaux débutés par l'Andra dans le Bois Lejuc pour le centre de stockage Cigéo doivent faire l'objet d'une étude d'impact. Une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose le gestionnaire de déchets radioactifs aux militants anti-cigéo.
Dans deux décisions rendues le 21 novembre 2016 pour la première (1) et le 22 mars 2017 pour la seconde (2) , l'autorité environnementale avait estimé que les travaux débutés par l'Andra dans le Bois Lejuc ne nécessitaient pas la réalisation d'études d'impact. Les travaux en question consistent à défricher plus de 7ha de bois sur la commune de Mandres-en-Barrois et réaliser 13 forages de caractérisation géologique sur des communes de la Meuse.
Mais après un recours gracieux déposé par quatre associations, l'Ae change d'avis : "Tenant compte des informations communiquées par ce recours gracieux et de ses échanges avec l'Andra, l'Ae a décidé de retirer cette décision, ces opérations étant soumises à étude d'impact systématique au regard d'une rubrique de la nomenclature non visée dans la demande du pétitionnaire", explique l'Ae dans une nouvelle décision.
Dans la lettre qu'elle a envoyée à l'Andra (3) , l'Ae explique que les forages envisagés seront exploités sur une longue période. Ils relèvent donc d'une rubrique de projets non identifiés par l'Andra dans sa demande - malgré un titre explicite - : "forages de plus d'un an effectués pour la recherche des stockages souterrains des déchets radioactifs, quelle que soit leur profondeur". Cette rubrique soumet systématiquement à étude d'impact la réalisation de ces infrastructures. L'Andra va donc devoir effectuer une évaluation environnementale de ces travaux avant de soumettre sa demande d'autorisation administrative fin 2018.