Ce mercredi 8 juillet, l'Union européenne est officiellement la 181ème partie de la Convention sur le commerce internationale des espèces menacées (Cites). C'est le seul groupement d'Etat à pouvoir adhérer à la convention depuis l'adoption de l'amendement de Gaborone en novembre 2013. Cet amendement autorise les organisations d'intégration économique régionale (OIER) à adhérer à la Convention sachant que les OIER sont "constituées d'Etats souverains et ayant compétence pour négocier, conclure et faire appliquer des accords internationaux dans des domaines qui lui ont été attribués par les Etats membres et qui sont couverts par la présente Convention".
L'adhésion de l'UE a pour conséquence à la fois de lui permettre de participer aux réunions, mais aussi de l'obliger juridiquement à appliquer les dispositions de la Convention. Une obligation qui est déjà imposée à l'ensemble des Etats membres de l'UE puisqu'ils sont chacun adhérent de la Cites. L'UE aura un nombre de voix égal au nombre de ses Etats membres. Mais elle n'exercera pas son droit de vote si les Etats membres exercent le leur et vice versa.
"L'adhésion à la convention Cites est un grand pas en avant dans l'élaboration de notre plan d'action visant à intensifier la lutte contre le trafic d'espèces sauvages. La Cites est pour la communauté internationale le meilleur moyen de lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et le commerce illégal et non durable de ces espèces. Elle nous permet de mettre à profit l'expertise acquise dans le démantèlement d'autres filières clandestines", a déclaré Karmenu Vella, commissaire chargé de l'environnement.
En dehors des espèces exotiques, la Cites protège également des espèces européennes telles que le lynx, l'ours, le loup et l'anguille.
