Cet accord permet au Botswana (40 tonnes environ), à la Namibie (10 tonnes), à l'Afrique du Sud (10 tonnes) et au Zimbabwe de vendre une quantité supplémentaire d'ivoire, mais par des processus strictement surveillés par la CITES et portant uniquement sur les stocks enregistrés officiellement avant le 31 janvier 2007. C'est une victoire manifeste pour les éléphants et les efforts de conservation de tous les pays concernés qui soutenaient la proposition du Kenya et du Mali, a déclaré Peter Pueschel, Responsable du Programme d'IFAW sur le commerce de la faune sauvage. L'IFAW, émet toutefois quelques réserves concernant une disposition qui permettrait de céder des stocks supplémentaires d'ivoire en plus des 60 tonnes approuvées par le Comité Permanent la semaine dernière. Cela va encourager le trafic, créer une demande illégale et favoriser le braconnage car la demande est bien supérieure, affirme Michael Wamithi, Responsable du Programme Éléphants d'IFAW
D'après l'IFAW, les états de l'aire de répartition des éléphants ont également accepté de travailler ensemble sur la question de la conservation des éléphants, y compris en ce qui concerne le développement d'un Plan d'Action sur l'éléphant d'Afrique permettant d'améliorer la gestion des éléphants, notamment par un renforcement des mécanismes de mise en œuvre et par l'amélioration des contrôles du commerce de l'ivoire. Au moins 20.000 éléphants par an sont abattus pour leur ivoire et près de 100 rangers sont tués chaque année en les protégeant, rappelle l'IFAW. Il subsisterait à peine 1200 mâles adultes en Asie ayant conservé leurs défenses. Plus de 26 tonnes d'ivoire illégal auraient été saisies entre août 2006 et 2007, d'après l'IFAW.
Article publié le 14 juin 2007