A l'occasion d'une rencontre organisée en marge de la COP 21, les parlementaires de près de 90 pays se sont engagés à exercer leurs responsabilités pour lutter contre les changements climatiques. Préoccupés par le décalage entre les objectifs mondiaux et les engagements pris par les pays, les parlementaires se sont engagés à veiller à la mise en œuvre de l'accord qui doit être conclu à Paris. "En tant qu'artisans de la loi, nous pouvons réfléchir, dès à présent, aux moyens législatifs et budgétaires nécessaires à l'adaptation de nos sociétés et de nos économies. Engageons-nous à user de tous nos pouvoirs constitutionnels, et à la faire ensemble", a déclaré le Président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
Les participants ont également approuvé un plan d'action qui offre aux parlementaires une feuille de route dans laquelle figurent des délais et des objectifs clairs concernant la ratification de l'accord qui sera conclu à Paris et sur la marche à suivre pour modifier les lois existantes et en adopter de nouvelles.
Cas particulier des USA
Les parlementaires américains signataires de l'appel se comptent pour l'instant sur les doigts d'une main, à l'image de la position du Congrès américain qui a voté le 1er décembre dernier contre les mesures anti-carbone de leur Président Barack Obama. La Chambre des représentants s'est prononcée pour l'abandon du plan qui impose des limites sur les émissions de dioxyde de carbone par les centrales thermiques américaines existantes et futures.
Mais certains résistent et comptent bien faire entendre leurs voix. Dimanche 7 décembre, 350 élus locaux et nationaux américains de tous les Etats ont publié une lettre appelant au déploiement de "l'énergie propre". A l'initiative du sénateur californien Kevin De León, signataire de l'appel international, ils veulent prouver que "les voix climato-septiques du Congrès ne représentent pas l'Amérique". Ils plaident ainsi pour 50% d'énergie propre d'ici 2030 et 100% d'ici 2050 à l'image de la loi adoptée en Californie : "L'exemple de la Californie montre que l'action climatique peut être un moteur pour la prospérité économique largement partagée", a déclaré Kevin De León.
