Dans un référé publié le 9 octobre, la Cour des comptes fait le point sur la contribution française au Fonds vert pour le climat et dresse des recommandations pour la prochaine période. Pour rappel, ce fonds a été créé dans le cadre des négociations internationales sur le climat, pour aider les pays les moins avancés.
En 2014, la France s'est engagée à contribuer à hauteur d'1 Md$, soit 774 M€, pour la période 2015 à 2018. Sous la forme d'un prêt très concessionnel, 285 M€ ont été accordés, et 489 M€ l'ont été sous la forme d'un don. La France est ainsi le quatrième donateur, représentant 10 % des promesses.
Alors qu'une nouvelle période de contribution arrive, la Cour des comptes alerte le Gouvernement sur plusieurs points. « Le déploiement dans les pays en voie de développement des actions financées par le Fonds vert pour le climat a été lent. Plusieurs années ont été nécessaires avant que l'organisation ne fonctionne », indique-t-elle. De fait, les premiers décaissements sont intervenus en 2016. La Cour recommande de veiller à l'adoption d'un système de mesure complet des actions financées. Elle estime également que le fonctionnement du Conseil pourrait être plus efficace et moins coûteux.
Par ailleurs, la France contribue à d'autres financements multilatéraux dans les domaines de l'environnement et du climat. En 2017, ils ont représenté près de 200 M€ (Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Fonds pour les technologies propres, Fonds d'adaptation, Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), Fonds pour les pays les moins avancés). La Cour des comptes estime que la France pourrait rationaliser ces contributions en s'assurant qu'elles soient complémentaires. « C'est dans ces conditions que la France devrait calculer sa prochaine contribution au Fonds vert. »
Enfin, la Cour estime que la France devrait veiller à ce que ses priorités géopolitiques se reflètent davantage dans les actions financées.
