Ce lundi 28 septembre, le Brésil a officiellement présenté son engagement dans le cadre des négociations climatiques. Le Brésil capitalise sur l'effort réalisé depuis 2005 et figure parmi les très rares pays du Sud à formuler un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en valeur absolue, plutôt que par rapport à un scénario au fil de l'eau. Néanmoins, l'atteinte de l'objectif affiché représenterait une légère hausse des émissions par rapport aux dernières données disponibles, le Brésil ayant déjà sensiblement réduit ses émissions.
Le pays propose de réduire de 37% ses émissions entre 2005 et 2025. A cela s'ajoute un objectif indicatif de réduction de 43% des émissions entre 2005 et 2030, "uniquement à titre de référence", annonce le document envoyé au secrétariat général de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc).
Un objectif déjà atteint
Le document précise que les émissions brésiliennes de 2014 sont 41% inférieures à celles de 2005. L'objectif de réduction des émissions de 37% en 2025 revient donc à proposer pour la période 2015-2025 une stabilisation des émissions à un niveau de l'ordre de 40% inférieur à celui de 2005.
D'ailleurs, l'INDC brésilien relève que les émissions liées à la déforestation ont déjà été fortement réduites depuis 2005. "Parmi tous les pays qui réduisent leurs émissions issues de la déforestation, le Brésil a atteint les résultats les plus spectaculaires, principalement en réduisant de 82% le taux de déforestation entre 2004 et 2014", indique le document.
De plus, la part des énergies renouvelables est déjà de 40%, principalement grâce aux barrages hydroélectriques amazoniens qui permettent d'atteindre 75% d'électricité renouvelables. Bref, "cela permet d'ores et déjà de qualifier le Brésil d'économie bas carbone", estime le document.