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Actu-Environnement

Climat : pas d'objectifs chiffrés du Forum des économies majeures à L'Aquila

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
A moins de six mois de la conférence des Nations Unies sur le climat de Copenhague (Danemark) qui doit aboutir à un nouveau traité post-Kyoto, la lutte contre le changement climatique était au menu du sommet du G8 à L'Aquila en Italie, qui a réuni du 8 au 9 juillet les 17 plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de la planète du Forum des économies majeures (FEM).

Les 17 Etats membres du Forum des économies majeures ont adopté hier, selon Reuters, une déclaration dans laquelle ils s'engagent à limiter le réchauffement climatique à 2°C, mais n'ont pris aucun objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Alors que les dirigeants du G8 (France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Russie, Canada et Japon) se sont mis d'accord , le 8 juillet à l'ouverture du sommet, sur un objectif de réduction de 50% des émissions de GES d'ici 2050 au niveau planétaire et de 80% pour les pays développés, ils n'ont pas réussi à influencer les 5 pays émergents– Chine, Brésil, Inde, Mexique et Afrique du Sud- qui ont appelé les pays industrialisés à réduire leurs émissions de 40% d'ici à 2020.

Hier, le Forum des économies majeures, dont fait partie les 5 pays émergents (G5) n'a, sans surprise, pris aucun engagement chiffré en matière de réduction des émissions de GES. Le FEM n'a retenu que l'objectif de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C, tout en faisant part, dans la déclaration, de sa ''détermination à faire tous les efforts possibles'' pour parvenir un accord à Copenhague.

En attendant, selon Reuters, le FEM s'engage à entreprendre des actions d'atténuation (des émissions) transparentes et adaptées à (leur) situation nationale et à préparer des plans de croissance ''sobres en carbone''. Les pays développés membres du FEM promettent d' entreprendre sans tarder de solides réductions à moyen terme tandis que les pays en voie de développement du forum s'engagent à prendre des mesures permettant d'améliorer leur situation en matière d'émissions de CO2.

L'accord à Copenhague déjà compromis ?

L'atteinte d'un accord post-kyoto à Copenhague en décembre semble des plus compromis d'autant plus que des dirigeants russes ont jugé ''inatteignable'' l'objectif des 80% pour les pays développés d'ici 2050.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a au contraire estimé que les engagements pris par les pays du G8 étaient ''insuffisants''. Si Ban Ki-moon a salué l'accord du G8 sur l'objectif à long terme de réduction des émissions de GES de 80% d'ici à 2050, il a appelé les pays développés à s'engager à réduire leurs émissions de 25 à 40% d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990.

Le temps des reports et des demi-mesures est terminé, a déclaré le Secrétaire général. Le leadership personnel de chaque chef d'Etat ou de gouvernement est nécessaire pour protéger les populations et la planète de l'un des plus graves défis auquel l'humanité ait jamais été confronté, a-t-il souligné.

Un ''manque de leadership'' des Etats du G8 qui est également pointé du doigt par les organisations environnementales à l'instar de Greenpeace. Quand les leaders mondiaux des pays industrialisés les plus puissants n'adoptent pas d'objectifs de réduction de leurs émissions à moyen terme, et ne mettent pas d'argent sur la table pour aider les plus démunis à faire face à la crise climatique, ils torpillent toute chance d'un résultat ambitieux du Forum des grandes économies, a déclaré Phil Radford, Directeur exécutif de Greenpeace Etats-Unis. Quand ils essaient d'accuser la Chine et l'Inde de l'échec du MEF, leur excuse sonne faux, a-t-il poursuivi.

Pour le WWF, ces réunions sont décevantes au regard du manque d'objectifs ambitieux de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et d'engagements financiers sérieux des pays industrialisés.

Les négociations du Forum des économies majeures reprendront de nouveau en août à Bonn, en septembre à Bangkok, à Barcelone en novembre, avant de parvenir à un accord à Copenhague en décembre.

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