Cette étude vise à identifier les obstacles à l'usage du vélo dans les quartiers de banlieue dense et à mettre en relief les conditions nécessaires à son développement en milieu suburbain, en termes d'aménagement, d'équipements, d'interconnexion et de communication.
Elle a été réalisée sur huit sites en Ile de France et en régions (dont Lyon et Strasbourg). Des enquêtes ont été menées auprès de la population résidente des quartiers étudiés afin de mesurer l'image du vélo (400 à 500 personnes pour chacun des sites). Une série d'entretiens semi-directifs avec les habitants, techniciens et élus a permis d'affiner l'analyse des réponses, en mettant en exergue les faux a priori sur l'usage du vélo.
Ainsi selon l'étude, si l'image du vélo s'avère à 77% très positive (vertus civiques et écologiques par exemple), le vélo reste néanmoins considéré comme un mode dangereux au sens de sa vulnérabilité. La dangerosité liée à son usage, reste le principal reproche adressé au vélo et a ralenti son développement, souligne le rapport.
Aussi, souligne l'étude, l'offre de vélo en libre-service semble adaptée en couronne dense d'agglomération. Dans les quartiers plus enclavés par des coupures urbaines, il faut réfléchir à une offre de vélo intermodal, via des vélos-stations ''sûres, efficaces'', complémentaires aux transports publics. Et dans les quartiers plus excentrés et où le recours au vélo suppose une utilisation à la demi-journée voire à la journée, une offre de location longue durée ou de ''vélo en leasing'' pourrait être envisagée.
Article publié le 25 novembre 2008