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Actu-Environnement

“On continue à privilégier la production de déchets pour assurer des activités économiques en aval”

Valorisation énergétique, bioréacteurs, TMB, Delphine Lévi Alvarès, du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid), revient pour Actu-environnement sur les tendances actuelles en matière de déchets, que ce soit en termes de vocabulaire ou de mode de traitement.

Interview  |  Déchets  |    |  P. Collet
   
“On continue à privilégier la production de déchets pour assurer des activités économiques en aval”
Delphine Lévi Alvarès
Chargée de campagne au Cniid
   

Actu-environnement : Quelle est la tendance actuelle en matière de déchets ?

Delphine Lévi Alvarès : La tendance actuelle se résume à la poursuite d'un modèle qui privilégie les activités de traitement des déchets en bout de chaine au détriment de la réduction des déchets à la source.

Certes, tout le monde reconnaît que le déchet qui coute le moins cher à la collectivité est celui qu'on ne produit pas. Néanmoins, pour les industriels de la gestion et du traitement, il n'y a pas d'activité sans production de déchets. Alors, même si la dénomination des activités change et de nouveaux traitements apparaissent, on continue à privilégier la production de déchets pour assurer des activités économiques en aval.

AE : Quelles sont ces nouvelles activités ?

DLA : L'une des activités montantes est la production de combustibles solides de récupération (CSR) à base de déchets broyés et utilisés comme substituts aux combustibles habituels. Les CSR sont composés de bois, de papiers, de cartons, de textiles et de plastiques, autant de déchets recyclables mais qui présentent un fort pouvoir calorifique. Cette incinération déguisée se développera d'autant mieux si les CSR sortaient du statut de déchet.

Evidement, il reste encore du papier et du plastique dans les ordures résiduelles, mais il vaudrait mieux réduire leur volume à la source et développer le recyclage. Ce n'est pas la tendance suivie avec la promotion des CSR qui crée une nouvelle filière lucrative en fin de chaîne.

Il y a par exemple un projet à Clérac en Charente-Maritime qui vise à établir un tri avant l'enfouissement. Les déchets triés seront vendus sous forme de CSR.

AE : Cette approche favorise-t-elle la valorisation énergétique au détriment de la valorisation matière ?

DLA : Il est aberrant de voir qu'aujourd'hui on parle de "valorisation des déchets" sans distinguer clairement la valorisation matière, c'est-à-dire le recyclage, le compostage et la réutilisation, de la valorisation énergétique, c'est-à-dire en réalité l'incinération des déchets en substitution énergétique.

Même le ministère de l'Ecologie ne distingue plus clairement ces deux valorisations. Elles sont pourtant bien différentes, d'autant plus que la directive européenne précise très clairement qu'il faut privilégier la valorisation matière.

AE : Les CSR se développent-t-ils au détriment des incinérateurs classiques ?

DLA : Pas forcément. Il y a par exemple un projet d'incinérateur à Villers-Saint-Sépulcre dans l'ouest de l'Oise alors que l'incinérateur de Villers-Saint-Paul, à l'est du département, peut traiter l'ensemble des déchets de l'Oise. C'est d'ailleurs ce que vient de signifier au préfet le gestionnaire de Villers-Saint-Paul.

De façon plus globale, on a de nombreux incinérateurs de capacité inférieure à 50.000 tonnes par an, alors que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a remis en cause leur rentabilité, même en tenant compte de l'énergie produite. Lorsque ces installations seront en fin de vie, les collectivités pourraient tirer bénéfice de la mutualisation des outils de traitement entre différents syndicats de traitement des déchets.

AE : Les incinérateurs sont pourtant mal perçus par les riverains ?

DLA : C'est vrai et c'est pour cela que certains projets sont déguisés. C'est le cas par exemple du projet de Givet dans les Ardennes qui avait été retenu dans le cadre des appels d'offres biomasse de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). En fait de biomasse, le projet comptait brûler des déchets de papeterie.

Les associations locales, avec l'appui de l'Ademe ont pu démontrer que le projet ne répondait pas aux critères des centrales biomasse et qu'il correspondait à un incinérateur de déchets industriels. Le projet a finalement été abandonné après l'enquête publique.

AE : Les projets de décharge font-ils aussi l'objet de telles présentations ?

DLA : Aujourd'hui, on ne voit quasiment plus de projets de centres d'enfouissement, mais des projets de "bioréacteurs", au motif que le biogaz (60% de méthane et 40% de dioxyde de carbone) issu de la fermentation des déchets est récupéré. Cela permet de présenter de façon "écologique" une technique qui n'est que la poursuite de l'enfouissement des déchets organiques. Cette pratique est pourtant contraire aux orientations du Grenelle de l'environnement et des directives européennes qui soutiennent la collecte et la gestion séparées de déchets fermentescibles. De plus, la récupération du méthane en décharge ne répond pas aux critères d'une bonne valorisation des déchets car une bonne partie du biogaz s'échappe dans l'atmosphère tant que le casier n'est pas couvert. Ces pertes représentent environ la moitié du biogaz produit.

Le projet de bioréacteur à Ytrac dans le Cantal est symbolique de cette démarche. Prévu pour être implanté dans un site préservé, la forêt de Branviel, il est porté par un élu écologiste local à qui on a présenté le projet comme une source énergétique locale et renouvelable.

AE : Le projet de décharge de Nonant-le-Pin répond-il à cette approche ?

DLA : A Nonant-le-Pin, dans l'Orne, on est face à un projet de décharge pour résidus de broyage de véhicules hors d'usage et pour des déchets industriels banals (DIB) d'une surface de 117 ha sur les Haras du Pin, un site d'élevage de chevaux. Le projet est surdimensionné car il prévoit d'enfouir 90.000 tonnes de résidus de broyage automobile par an pendant 17 ans, alors qu'à l'horizon 2015 la France ne devrait en produire que 75.000 tonnes. C'est le type même de projet que l'on cherche à faire déclarer d'intérêt général alors même que c'est une activité commerciale qui ne traite pas d'ordures ménagères.

La situation est d'autant plus complexe que c'est le juge administratif, et non le préfet, qui a donné l'autorisation. Or, seul le préfet peut introduire un recours et il ne l'a pas fait. La voie juridique est donc a priori bouchée pour les associations d'opposants. C'est un cas d'école en matière juridique. L'alternative serait politique, avec l'obtention du classement du Haras au patrimoine mondial de l'Unesco demandé par les opposants.

AE : Qu'en est-il du tri mécano-biologique (TMB) ?

DLA : On présente le TMB comme une solution mais en réalité derrière il faut un incinérateur ou une décharge pour traiter le résiduel. Le TMB n'est qu'un prétraitement et un prétraitement de mauvaise qualité. De plus les industriels prétendent pouvoir produire, à partir d'ordures ménagères, un compost utilisable en agriculture, alors que la norme française autorise jusqu'à 2% de verre et métaux et 1,1 % de plastiques, c'est-à-dire jusqu'à 5 kg de verre/métaux et 2,7 kg de plastiques, ainsi que des éléments traces métalliques (ETM) dans un mètre cube de compost normé.

La ville d'Angers, par exemple, a fermé son incinérateur il y a deux ans pour passer au TMB. Aujourd'hui certaines sources évoquent l'ouverture d'un nouvel incinérateur.

Il y a aussi le projet de Romainville en Seine-Saint-Denis, une zone urbaine relativement dense, qui est le plus gros projet d'Europe. Ce type de projet est totalement contraire au développement du tri à la source et à la collecte séparée des biodéchets qui sont aujourd'hui préconisés.

Réactions36 réactions à cet article

Beaucoup de critiques parfois fondées mais OU sont les SOLUTIONS?

ami9327 | 12 mars 2013 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

« On continue à privilégier la production de déchets pour assurer des activités économiques en aval » ?

Vraiment n'importe quoi.

Ça signifie par exemple qu'un industriel va sur-emballer son produit pour qu'un autre puisse, en bout de chaîne exercer son activité...

Wackes Seppi | 12 mars 2013 à 12h32 Signaler un contenu inapproprié

excellente analyse. Comme le citait un économiste humoriste, produire en polluant est comptabilisé comme solde positif dans le PIB, Dépolluer également. Le seul critère auquel les associations de défense de l'enrironnement devraient s'atteler est le bilan énergétique. Celui-ci a le mérite de préserver la ressource (critère de durabilité satisfait) et ainsi on pourrait satisfaire à une directive européenne qui est d'atteindre l'optimum de Paretto.

ubu22 | 13 mars 2013 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Et sinon, elle propose quoi la dame ? Parce que si elle a une solution pour ne plus produire de déchets là maintenant tout de suite, qu'elle nous la donne. Et si elle a des solutions de traitement de déchets propres et efficaces là maintenant tout de suite, nous sommes preneurs aussi !
En attendant, les déchets qu'elle aussi produit doivent être traités et valorisés au mieux. N'oublions pas également que les industriels du déchets sont soumis à des réglementations strictes, et que les administrations ont le devoir de faire respecter ces lois. A chacun son rôle, et soyons innovant plutôt que revendicateur et véhément sans proposition d'amélioration.

loullie | 13 mars 2013 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

Pour moi, remettre et remettre sur le métier le problème de la production de déchets est fondamental. Il ne faut pas s'arrêter au titre de l'article, mais plutôt au premier paragraphe de Delphine Lévi Alvarès :"La tendance actuelle se résume à la poursuite d'un modèle qui privilégie...".
Les solutions sont d'imposer des modes de productions, des productions qui diminuent le gaspillage des matières premières disponibles sur la planète. Cf. un très bon article de Philippe Bihouix sur les limites, voire les illusions du recyclage...

DL | 13 mars 2013 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

Les solutions elles sont simples :
- moins de déchets à l'entrée (vrac plutôt que (sur)emballage)
- plus de recyclage moins d'incinération/enfouissement à la sortie

Alix24fr | 13 mars 2013 à 10h48 Signaler un contenu inapproprié

La solution est d'imaginer la suite et de ne pas toujours penser qu'à ses propres intérêts et ses pauvres convictions conservatrices. Tous citoyens achètent des emballages et paient les taxes sur les ordures ménagères, le recyclage… Si l’équilibre financier est atteint pour les acteurs et investisseurs de cette « filiére » pourquoi se soucieraient-ils de l’amélioration environnementale. Il faut donc une vigilance, de la réflexion, et un projet politique…Continuons à réfléchir et cultivons notre Terre..

elimac | 13 mars 2013 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié

il faut noter dans le domaine de l'enfouissement le projet de SEMARDEL à Vert le Grand 91 330 000 tonnes , enquête publique la semaine prochaine

VLG 91 | 13 mars 2013 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

La belle langue de bois associative.
La délicieuse "théorie du complot".

Les membres du CNIID se présentent souvent comme des experts indépendants. C'est plus ou moins vrai mais ils sont, en sont-ils conscient, prisonniers de leur discours idéologiques. Et les prisons idéologiques sont aussi lourdes que celles des lobbys.
Comme pour beaucoup d'association de ce type :
- 1/3 des propos sont exacts et utiles
- 1/3 des propos sont discutables
- 1/3 des propos sont des mensonges, directs ou par omission, ou amalgame

mima | 13 mars 2013 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Pour la partie solution, rendez-vous sur notre site: http://www.cniid.org/
On ne peut évidemment pas tout dire dans un article...

DLA | 13 mars 2013 à 14h24 Signaler un contenu inapproprié

Je suis tout simplement consterné par le ton démagogue de certains commentaires. L'action d'une ONG comme le CNIID est indispensable pour lutter contre un modèle économique qui crée des déchets par le sur-emballage pour le marketing, l'obsolescence programmée etc.

Et oui c'est pas démago de dire que Veolia et Suez sont des puissants lobby qui empêchent la mise en place d'une réglementation contraignante sur la production en aval: sinon que vont-ils bruler?

Où sont les solutions? allez voir le site du CNIID, adhérez (mettez en place un lombricomposteur individuel ou collectif), soutenez les campagnes de sensibilisation et d'éducation et surtout regardez vous le nombril avant de critiquer des professionnels de la société civil qui sont les seuls à nous proposer un autre discours que celui de VEOLIA "Faire du déchets une ressource"

NON, ce ceuxqui preferent laisser aux autres -qu'ils estiment devoir être irréprochable - leurs consciences écologique. Oui Madame Levi Alvares a des dechets et je pense que vu son travail elle réfléchi dans son quotidien à réduire leur volume. Un médecin qui fume c'est démago même si c'est mauvais pour la santé? arretons de tirer sur des porteurs de messages et commencons à balayer devant notre porte, le changement c'est pas que les grosses entreprises c'est aussi à travers chaque citoyen.

J'encourage toutes les personnes en manque d'information à se renseigner !

stop la démagogie | 13 mars 2013 à 15h23 Signaler un contenu inapproprié

"L'incinérateur de Villers-Saint-Paul, à l'est du département, peut traiter l'ensemble des déchets de l'Oise."

D'ailleurs n'oublions pas de parler des plusieurs centres d'enfouissements qui sont appelés à disparaître théoriquement ... ou pas vu comment se passe les choses actuellement ...

Il faudrait peut-être penser un peu plus à l'environnement et non à la politique !
Surtout au vu de ce qui est prévu dans le Grenelle ...

Un avis de convaincue que la réduction des déchets est une solution mais qu'ils seront toujours présents aussi et qu'il faut mieux les valoriser (les techniques ont tout de même évolués) que de les laisser dans notre Terre pour longtemps, très longtemps ...

Mrs. Menthe | 13 mars 2013 à 17h07 Signaler un contenu inapproprié

Plus de dechets... Le premier du mois dans toute la France, dans tous les magasins, au passage en caisse on ce débarrasse de tous les emballages que l'on ne veut pas en les jetant par terre dans le MAGASIN.
Combien de temps les grandes enseignes tiendront avant d'obliger les fabriquants à moins d'emballage?

lucx40 | 13 mars 2013 à 18h29 Signaler un contenu inapproprié

Merci pour cet article qui a le mérite de poser les problèmes, les commentaires sont parfois affligeants.
Les lois du grenelle 1 et 2 permettait de tenir l'objectif initial de réduction des déchets ménagers et assimilés, malheureusement les politiques sont passés par là et ont dénaturé la loi de 2009 et 2010.
La seule solution pour réduire les déchets est de faire payer à TOUS les producteurs de déchets ménagers et ASSIMILES une REDEVANCE avec une partie FIXE qui correspond à l'abonnement au service ( commençons par faire payer ceux qui ne payent pas et qui ne seront jamais concernés) et une PARTIE VARIABLE au VOLUME/POIDS/NOMBRE DE LEVEES .Tous les producteurs doivent être éduqués au GESTE DE PREVENTION afin de réduire les emballages lors de l'acte d'achat ( 7% par an et par habitant pendant 5 ans). Développons la valorisation matière sous toute ces formes, pour cela il faut changer le comportement en collectant d'un coté les déchets secs et non souillés et d'un autre coté les déchets HUMIDES ( compostage, bioréacteur, méthanisation).
Pour cela il faut abandonner le système de l'impôt avec la taxe TEOM et le SPA service public administratif et passer en SPIC service public industriel et commercial avec budget annexe, fichier des abonnés, facturation directe du service rendu.
TANT QUE LE SPA NE SERA PAS SUPPRIME RIEN NE MARCHERA, il ne faut plus se contenter d'en parler il faut AGIR MME BATHO.

Mot dièse | 14 mars 2013 à 07h03 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Mais bien sûr qu’elle a raison. Regardez les stations d’épuration des sites industriels : d’abord on les construit, ensuite on s’aperçoit qu’elles coûtent cher à exploiter, qu’en plus c’est une perte de matières. Résultat : les entreprises ont revu leurs procédés, leur fonctionnement, ont recyclé notamment l’eau. Exemple le plus représentatif les traitements de surface (galvanoplastie) pour lequel on commence à passer à de nouveaux procédés. La consommation générale passe par ce même schéma : d’abord des décharges, des incinérateurs etc. Le discours sur l’évitement des déchets arrive à point nommé, ainsi que celui sur la perpétuation de certaines pratiques génératrices d’activités payées par les consommateurs et citoyens !! Dernier dada pour habiller cette hypocrisie, l’économie circulaire. Lavoisier a dit depuis plus de 2 siècles que rien ne se créée etc, on commence seulement à en prendre conscience ! Mais d’abord arrêter l’obsolescence programmée et favoriser la réparabilité et la réparation !

Gugu | 14 mars 2013 à 08h40 Signaler un contenu inapproprié

La solution est simple: Y a qu'à faut qu'on. Le discours des gentils ONG contre le complot des méchants. Le CNIID est légitime mais on se pince quand une de ses représentante affirme qu'on produirait exprès des biens pour alimenter une activité de traitement. C'est énorme.
Dénonceur de complots est aussi une activité générant quelques jobs, non?

Albatros | 14 mars 2013 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à Albratros: la dénonciation de dénonciation de complot semble crée également du travail !

Un minimum de recul sur votre réfection vous permetterai de voir le rôle de l'emballage :
- Pourquoi rajouter du carton pour tenir 4 yaourts ==> marketing,
- pourquoi sur-emballé le moindre biscuit ==> marketing,
- pourquoi mettre des pièces de mauvaise qualité dans les produits ==> obselence programmé donc consommation forcée = croissance
- Pourquoi ne pas mettre en place une réglementation contre tout cela? ==> Les emplois crée par l'industrie de l'emballage,
pression des groupes de gestion des déchets Veolia et Suez,
pression des petits élus de communautés de commune qu'on a enflé avec les bioréacteurs et centrale de valorisation énergétique (energetique) qui devant la monté en puissance du recyclage risque d'avoir des installations moins rentable car en sous capacité.
- Pourquoi: retour des sacs plastique en grande surface malgré une première interdiction ==> le plastique sa brule bien et en plus la fabrication de plastique sa rapporte.
- Pourquoi la mise en place de consignes de trie étendue peine à arriver==> comment faire tourner des bioreacteur (décharge) avec des déchets inertes?, que faire bruler si même les plastiques plats sont recyclé comme en Allemagne? etc etc...

Avant de dénoncer, penser à refelechir un peu plus loin que le bout de votre nez qui semble bien court devant la complexité des relations politiques/industriels.

Ne soyez pas Naïf

Démagogie 2.0 | 14 mars 2013 à 12h48 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez raison, M. Albatros : dénoncer des complots, surtout imaginaires, est une activité extrêmement lucrative.

Une activité dans laquelle il suffit de dénoncer. En fait, il ne faut surtout pas apporter de preuves.

Une activité dans laquelle les dénoncés, s'ils veulent répondre et affirmer leur bonne foi, doivent apporter la preuve de l'inexistence du complot. Chose éminemment difficile, voire impossible : on ne peut pas démontrer l'inexistence des fantômes.

Et donc, devant l'absence de réponse, les dénonciateurs de complots fantômes peuvent en remettre une couche... C'est du travail ou une occupation, c'est médiatiquement rentable, ça permet de se faire financer... et de repartir pour un tour.

Wackes Seppi | 14 mars 2013 à 14h30 Signaler un contenu inapproprié

Pour les sceptiques des données et du complot, voici un site trés bien fait sur l'impact de l'incinération mis en place par le CNIID (qui est soit dit en passant pas financer par les pouvoirs publics ==> neutralité oblige):

http://www.france-incineration.org/

Adhérez pour soutenir la production d'une information indépendante et relayez !

Informations complémentaires | 14 mars 2013 à 16h32 Signaler un contenu inapproprié

Les fabricants d'emballages ont réussi a diminuer les poids de matières pour les emballages métalliques et pour les bouteilles en verre. Il reste des marges de diminutions pour les cartons et plastiques.
Le recyclage des bouteilles de verres n'existe plus en France depuis de longues années; alors qu'il existe chez nos voisins. Mais il faut savoir qu'une bouteille a usage unique est faite plus légère puisqu'elle n'a qu'un circuit a faire. Les bouteilles consignées doivent être plus épaisses et elles serviront en moyenne 5 a 7 fois. Ce qui les uses le plus est leur passage dans les chaines d'embouteillage ou elles se frottent entre elles. Cette usure pourrait être empéchée par deux anneaux de caoutchouc synthétique sur chaque bouteille.
Le recyclage des bouteilles en plastique est possible et pratiqué ailleur: donc comme avec les bouteilles en verre on peut récupérer la bouteille elle même. Comme c'est incassable le nombre de cycles est plus grand que pour le verre.
D'une façon générale le recyclage des emballages serait grandement facilité par une normalisation (un nombre restreint de modèles, de formes et matières: par exemple faire toutes les bouteilles de vin de 75 Cl pareilles ou toutes le bouteilles d'eau gazeuse pareille).

ami9327 | 14 mars 2013 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

Solutions :
1) Manger local -> pas d'emballage, des consignes, contenant personnel.
2) Supermarché sans emballage, le 1er en France :BIO AUCHAN à Brétigny sur Orge 91
Payer les déchets qui arrivent à l'incinérateur au poids : plus il en brûle, plus il fait entrer d'argent ... où est alors la RÉDUCTION des déchets ? ? ? Mettre une unité de tri à côté d'un incinérateur est une aberration, les 2 activités sont CONCURRENTES ! ! Et si ça brûle mal, hop, on ajoute du bois, du carton . .. déjà trié ! !
A Metz, ils ont mis des bacs, ils sont sur la voies publique. Heureusement qu'ils sont neufs et qu'il fait froid, en été, bonjour les odeurs ! ! ! Ils n'ont pas mis de puce pour la pesée embarquée . . . Les pétitions circulent déjà ! ! (la ville a mis en place un tour de ramassage au lieu de 3 auparavant ... )

Rémifasol57 | 14 mars 2013 à 17h21 Signaler un contenu inapproprié

La démagogie 2.0 est effectivement en marche, en toute naïveté. Il faut bien sûr empêcher - ou taxer très fort - les emballages inutiles et c'est en bonne voie. Le suremballage systématique a vécu. Observez les réductions de poids d'emballages depuis 5 ans.
Mon message ne dénonce rien, il observe simplement que nombreux trouvent en l'écologie un moyen d'expression et nous rebattent les oreilles avec leur mal-être (haine de soi... et des autres).

Albatros | 14 mars 2013 à 21h16 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros : Il semble qu'il n'y a pas que les écologistes en mal de confrontation. Les débats dans les forums sont improductifs, j'espères simplement que vous agissez autant que vous occupez à dénoncer les dénonciateurs.

Ce message n'appel pas de réponse !

Démagogue ? | 15 mars 2013 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Les produits et techniques de demain ne seront pas les mêmes que ceux d’hier et si l’éco-conception et emballage relèvent des fabricants et distributeurs,il n’en reste pas moins pour autant que les collectes et traitements relèvent de la volonté des élus locaux …et des administrés.Partisan du tri,des collectes sélectives,des apports volontaires,de la pesée embarquée,de la RI pour ne pas décourager les bonnes volontés que l’on prend le plus souvent pour les dindons de la farce dans la mesure ou ils payent pour les autres,et la valorisation en général.

La valorisation énergétique par opposition à l’enfouissement et à l’incinération est possible par une véritable politique de méthanisation- compostage et de gazéification qui se développent un peu partout dans le monde,sous réserve d’une gestion publique directe par les pouvoirs publics dans l’intérêt même des usagers-contribuables et de la collectivité en général.

Le compostage individuel ou collectif qui reste marginal,relève d’une décision personnelle basé sur une envie et une utilité limité comme le lombricompostage.Quant au ressourceries si cela représente un certain intérêt économique par les temps qui courent,elles font double emploi avec diverses associations,certains produits d’ailleurs techniquement s dépassés comme des vieux frigos ou machines réparés sont plus énergivores que d’autres si l’on considère que les nouveaux produits sont ou seront de meilleures qualités et recyclables entièrement......

Vanmeulebroucke Guy | 15 mars 2013 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

Re...../.....

Certes,je ne critiquerais pas le CNIID,ils font un super boulot,mais comme beaucoup je pense que le déchet zéro est une vue de l’esprit voire un tantinet utopique,dans la mesure ou l’on s’en tient aux ordures ménagères et dib en oubliant que dans les encombrants il y a également des produits souillés comme les vieux meubles et bois traités,papiers et cartons souillés, etc…valorisables énergétiquement et surtout en ajoutant entre autres à ceux-là,les déchets du BTP comme les bois de charpentes,portes et fenêtres,vielles palettes, tapisseries, papiers et cartons et autres produits résiduels……

Sauf à éradiquer toute vie sur terre et encore,il faut bien au minimum traiter aussi nos pipis,cacas quotidiens,de préférence par la méthanisation et faire comme les Suisses qui à juste raison en interdisent l’épandage en s’en servant comme CSR.
En attendant une véritable politique en la matière débattons il en restera toujours quelques choses.Après tout si l’on met dix spécialistes,qui d’ailleurs sortent tous des mêmes moules,autour d’une table,selon leurs activités et l’emplois occupés vous aurez dix avis différents…..mais en attendant….

« Les filets d’eau qui s’écoulent des rus,forment des fleuves tumultueux qui,charriant les déchets de l’humanité,finissent en bouillonnant dans le chaudron magique de l’environnement par faire une soupe nauséabonde d’or et d’argent dont ce repaissent les chaudronniers! »

Vanmeulebroucke Guy | 15 mars 2013 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

Production de biens de consommation de première nécessité, en France, dans les meilleures conditions possibles et avec le moins d'impact possible sur l'environnement, voilà mon occupation. La gestion des déchets appelle la mobilisation de toutes les compétences. On ne peut laisser affirmer sans réagir que les industriels complotent pour l'accroissement de la production de déchets. C'est tout.

Albatros | 15 mars 2013 à 16h57 Signaler un contenu inapproprié

Il est sur que pour dénoncer les sois disant dénonceurs seppi est toujours présent, aidé bien sur par un oiseau de mer . Oui la présence en france de 2 multinationales du déchets fausse la donne. Celle-ci par les liens étroits qu'elles entretiennent avec les decideurs (Amorce et autre AMF) et par le lobbying dans les ministères et les assemblées font que toutes décisions remettant en cause leur bissness sont trés difficiles à faire évoluer. Si la France a pratiquement autant d'incinérateur que nos voisins elle se distingue par une prolifération de décharges et maintenant par la folie des TMB. Oui il y en a aussi dans les pays du Nord, mais uniquement pour stabiliser les déchets et surtout pas pour produire un compost pourri. La France continu à laisser installer des décharges alors que l'Europe prone le recyclage, peut être que certain considère que nos enfants, quand nous aurons épuisé les resources naturelles seront contents de les transformer en mines.

Duport Claude | 15 mars 2013 à 19h03 Signaler un contenu inapproprié

Cet article provoque des réactions, c'est bien le signe qu'il existe un vrai problème autour des déchets.Il y a une volonté au niveau du discours de réduire la production des déchets qui ne se vérifie pas au niveau des actes sur le terrain. La feuille de route de la conférence environnementale des 14 et 15 mars 2013 a mis en éclairage la volonté de faire la transparence sur le véritable coût du SPED avec un budget annexe et une REDEVANCE INCITATIVE au service rendu payée par tous les producteurs de déchets ménagers et assimilés. Le financement par la TEOM ne permet pas de faire de la tarification incitative car c'est un impôt dont le montant à payer n'a strictement aucun lien avec la production de déchets, dans ces conditions il n'y a aucune raison de trier ces déchets puisque cela changera pratiquement rien sur le prix a payer. LES PARLEMENTAIRES ET LE GOUVERNEMENT FERAIENT BIEN DE COMPRENDRE QUE LA TEOM INCITATIVE EST ENCORE UNE ARNAQUE DE PLUS POUR LE CONTRIBUABLE AU DETRIMENT DU CONSOMMATEUR ET DE L'USAGER. C'EST UN VRAI PROBLEME DE CONSTITUTIONALITE.

Mot dièse | 18 mars 2013 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

De toutes les réactions autour de cet article , il ressort que personne n'évoque au final la pollution engendrée par tel ou tel moyen d'élimination des odures , or et jusqu'à preuve du contraire il faut rappeler en 1er lieu que l'incinération des matiéres plastiques est dangereuse pour l'environnement et la santé des populations , avec plus de 2000 molécules issues de cette incinération, pour la plupart avérées trés dangereuses( dioxine, pcb, furanne .etc.), que l'incinération des déchets implique une balance des rejets carbone extrémement négative , aussi bien par l'incinération elle même que par la pollution due aux transports des déchets , parfois sur de grandes distances ( le nouvel incinérateur de Clermont va "importer " des ordures en provenance des 3 départements voisins , 03, 43, 42, et même entre pays européens ) , que l'incinération en Europe est trés largement surcapacitaire , donc coûte trés cher aux contribuables, pourquoi s'enteter dans cette voie ? Parlons maintenant des centres d'enfouissement , là encore un pis aller , puisque nous savons que ces centres sont de véritables nids à fuites (polllution des nappes phréatiques, méthane sans contrôle, ni captage etc .) , il faut impérativement cesser ces 2 solutions qui n'en sont pas, pour 1: produire moins de déchets et d'emballages,pour 2 que les usagers puissent faire un tri séparé à domicile à 5 étages minimum : les plastiques, le carton, le papier, les emballages métaliques,et la consigne de bouteilles verre

C-ainciclerc | 19 mars 2013 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Peu d'acteurs s'engagent dans la gestion vertueuse des déchets sans en être obligés. Même des activités qui devraient être exemplaires dans ce domaine... Par exemple, la plupart des centres de thalassothérapie utilisent non seulement des produits cosmétiques qui contiennent des produits chimiques (mauvais pour les clients et la planète) mais également des gobelets en plastique, les charlottes... Le comble, les l'application de boues marines ou d'algues se font dans d'immenses feuilles de plastique NON BIODEGRADABLES et chauffés pour plus de bien être... soi-disant ?... Outre le fait que cela n'est peut-être pas très sain d'être enveloppé dans du plastique chauffé, Je me demande comment les tonnes de déchets (algues et boues) mélangés au plastique sont traitées ? Même les maraîchers utilisent de plus en plus dans la culture légumière, les matériaux biodegradable comme le platique à base de maïs ! !

Marjolaine | 08 avril 2013 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

Bienheureux les bobos qui peuvent faire l'expérience des dérives (alléguées) des centres de thalassothérapie.

Wackes Seppi | 08 avril 2013 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Le propos n'est pas de cibler les clients des centres de thalasso (qui reçoivent des mamans nouvellement accouchées, des cadres stressés, des grand-mères pleines de rhumatismes... et qui emploient beaucoup de personnel local, mais bien d'étudier de quelle manière se goupillent les activités face à leur déchets....
Activités de niche ou non !

Marjolaine | 08 avril 2013 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

bonjour
moi je me permet de vous contacter car mon voisin a installé un composteur dans son jardin à 6 metres de mes fenetres de maison ,celui-ci est ouvert à tous les temps ,une odeur noséabonde s,en degage chaque jours alors je ne sais plus quoi faire ,si vous avez une reglementation alors je suis preneuse car même le maire de mon village ne sait pas quoi me dire .
salutations

sylvie01 | 25 avril 2013 à 14h24 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

A Sylvie sous toute réserve.

Il semble d'une part que le compost pour dégager des odeurs importantes ne soit pas fait dans de bonnes conditions et sous les fenêtres avec un peu de vent en plus...d'autre part je crois bien d'après mes infos que le règlement départemental sanitaire et consultable dans les DDASS ??? peut vous renseigner et le cas échéant faire agir également le Maire par un simple arrêté municipal.

Vanmeulebroucke Guy | 25 avril 2013 à 15h20 Signaler un contenu inapproprié

RE....

j'ai oublié.Au pire ??? photos,mairie et troubles de bon voisinage ce qui est parfois malheureusement nécessaire en cas de mauvaise volonté....il suffit peut être de changer le composteur de place,quoi que,il peut déranger d'avantage son détenteur.Alors?

Vanmeulebroucke Guy | 25 avril 2013 à 15h55 Signaler un contenu inapproprié

Si le compostage délivre des odeurs nauséabondes , c'est qu'il n'est pas fait dans les régles de l'art , on ne doit pas composter les épluchures d'agrumes, pas mettre de corps gras ou de résidus d 'os et de viande , il faut alterner les résidus secs et les résidus humides, il faut arroser le compost réguliérement mais sans excés afin qu'il ne soit ni trop sec (compostage insuffisant),ni trop humide (moisisures ) l'aérer avec un pique , si les conditions sont respectées et le couvercle fermé , le compost ne sent presque rien et en aucun cas chez les voisins même proches !

C-ainciclerc | 25 avril 2013 à 20h49 Signaler un contenu inapproprié

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