Ils étaient sept en avril 2018. Ils sont désormais quatorze. Quatorze Etats membres de l'Union européenne à demander à relever l'ambition climatique de l'UE vers une neutralité carbone à horizon 2050. En marge du conseil des ministres européens de l'environnement, la France et 13 Etats partenaires ont signé une déclaration appelant l'Europe à annoncer dès la COP24 qu'elle ira plus loin qu'une réduction de ses émissions de GES de 40% d'ici 2030 et de 80 à 90% d'ici 2050. "Il y a une semaine, au dialogue de Petersberg, nous étions une nouvelle fois interpellés par les îles Marshall dont le territoire est menacé de submersion sous l'effet de la hausse du niveau des mers. Nous ne pouvons pas ignorer cet appel, et nous devons répondre présents et assumer le rôle de chef de file de l'Union Européenne", explique Nicolas Hulot, le ministre français.
Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-uni, Slovénie et Suède veulent se mettre sur la trajectoire de l'Accord de Paris. Cette coalition des ambitieux appelle explicitement à réduire les émissions à zéro net d'ici 2050 et à fixer un objectif intermédiaire 2030 cohérent. Surtout que les objectifs d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique de 2030 adoptés ce mois-ci dans le cadre du paquet énergie propre signifient que l'UE peut dépasser son objectif climatique 2030 et réduire les émissions de carbone de 45% au lieu de 40%.
