Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la transition écologique et solidaire, a réuni mercredi 29 novembre à Paris les élus locaux et les préfets concernés par la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Il propose de constituer un comité de pilotage pour préparer un projet de redynamisation du territoire lorsque la centrale fermera fin 2018 ou début 2019. Ce comité évaluera les besoins d'infrastructures sur le territoire, la sécurisation de l'approvisionnement énergétique, les opportunités de développement des énergies renouvelables, et les nouveaux axes de développement économique. Une réflexion sera également menée sur la fiscalité locale.
Un groupe de travail franco-allemand mis en place en avril 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, et Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait ouvert le sujet. Les réflexions portaient sur la création de deux filières industrielles sur le bassin d'emploi de Fessenheim : l'installation d'une usine de véhicules électriques et/ou d'une usine de construction de batteries de troisième génération. La France continue sa mission séduction auprès de Tesla notamment pour accueillir l'usine de batterie que le groupe veut ouvrir en Europe.
En attendant un décision qui ne vient pas, le gouvernement mobilise les élus locaux. Si la plupart se sont toujours opposés à la fermeture de la centrale, ils semblent avoir apprécié l'invitation : "Nous sommes unis et mobilisés pour nos territoires et pour l'emploi", a déclaré Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin. Le député LREM Bruno Fuchs a fait part de son "enthousiasme" face au "projet ambitieux de reconversion" pour "en faire un territoire exemplaire en matière de transition énergétique et industries d'avenir".
Le secrétaire d'Etat prévoit de se rendre sur place en janvier pour installer le comité de pilotage et rencontrer les syndicats.